Plusieurs années après leur apparition aux États-Unis, les forfaits de données mobiles illimitées apparaissent au Canada. C'est Rogers qui a brisé la glace le premier mercredi, suivi de Bell qui a discrètement lancé un forfait semblable ce jeudi matin.

« Grâce à ces nouveaux forfaits, nos clients auront l'esprit tranquille et pourront utiliser autant de données qu'ils le souhaitent », a déclaré par communiqué Joe Natale, président et chef de la direction de Rogers. Aucun responsable n'était disponible pour commenter chez Bell.

Les deux offres de base sont semblables : pour 75 $ par mois, le client a droit à un forfait cellulaire de 10 Go de données. Aucuns frais supplémentaires ne seront imposés en cas de dépassement, mais la vitesse de transfert sera considérablement diminuée, à 256 kilobits par seconde. Cette vitesse permet notamment la navigation sur l'internet, l'accès aux courriels et l'écoute de musique de qualité standard, mais pas la réception de vidéos.

Compétiteurs et régions

Différence notable, l'offre de Rogers n'a pas d'échéance, tandis que celle de Bell prend fin le 30 juin prochain.

Bell offre en outre une dizaine de forfaits plus coûteux, pouvant aller jusqu'à 165 $ par mois, qui permettent de faire monter la limite de données à pleine vitesse à 50 Go de données.

On ignore au moment d'écrire ces lignes si les compétiteurs des deux entreprises pourraient leur emboîter le pas. Dans ce qui a été présenté comme une réaction à ces annonces, TELUS a annoncé ce matin un bonus de 5 Go à son offre de 10 Go de données par mois, pour le même montant de 75 $. L'offre prendrait fin le 2 juillet prochain et le bonus de 5 Go sera accordé pendant deux ans.

Offerts aux États-Unis depuis plusieurs années, mais demeurés relativement rares jusqu'à tout récemment, les forfaits de données illimitées sont aujourd'hui offerts par pratiquement tous les fournisseurs, notamment AT&T, Verizon, T-Mobile et Sprint. Chez AT&T, par exemple, le coût mensuel est de 48 $ US, soit 64 $ canadiens, avec vitesse élevée pour les 22 premiers Go.

Au Canada, aucune grande entreprise de télécommunications ne s'était encore lancée dans ce marché. Seuls de petits fournisseurs régionaux comme SaskTel et Freedom Mobile l'offraient jusqu'à mercredi dernier.