(San Francisco) YouTube a mis à jour mercredi sa politique en matière de discours haineux afin d’interdire les vidéos faisant la promotion de la « suprématie blanche » et des points de vue néonazis.

L’entreprise a soutenu qu’elle avait déjà rendu plus difficiles la recherche et la promotion de telles vidéos, mais elle indique maintenant qu’elle les supprimera. YouTube interdira également les vidéos négationnistes ou révisionnistes, qui nient certains événements avérés tels que l’Holocauste.

Ces changements interviennent alors que YouTube, Facebook, Twitter et d’autres services en ligne sont confrontés à une inquiétude croissante voulant que ces réseaux permettent — et dans certains cas favorisent — l’extrémisme.

Les nouvelles règles de YouTube entrent en vigueur immédiatement. Plus précisément, le service interdit les vidéos qui soutiennent « qu’un groupe est supérieur pour justifier une discrimination, une ségrégation ou une exclusion ». L’interdiction s’applique à diverses caractéristiques, notamment l’ethnicité ou l’orientation sexuelle. YouTube, qui appartient à Google, a donc annoncé la suppression de milliers de chaînes qui enfreignent ses nouvelles règles.

Les modifications apportées par YouTube font suite aux initiatives de Facebook visant à interdire non seulement la « suprématie blanche », mais également le « nationalisme blanc » et le « séparatisme blanc ».

YouTube et Facebook, qui permettent aux utilisateurs de créer et de publier leurs propres documents, ont été la cible de nombreuses critiques, notamment lorsqu’ils ont laissé en ligne pendant un certain temps la vidéo en direct de la fusillade dans des mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande.

YouTube fait aussi face à une controverse sur son refus de retirer des vidéos du commentateur conservateur américain Steven Crowder, dans lesquelles il utilise des insultes homophobes pour décrire le journaliste de Vox Carlos Maza. Selon YouTube, M. Crowder n’a pas demandé aux gens de harceler M. Maza : le but principal de sa vidéo est de donner son opinion, elle n’a donc pas violé les règles anti-harcèlement de YouTube.