(Montréal) Devant les turbulences auxquelles fait face le Groupe Capitales Médias (GCM), la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) lance une campagne pour que les gouvernements et les municipalités publient à nouveau leurs avis publics dans les journaux locaux.

L’association professionnelle lance cette initiative alors que GCM a annoncé, lundi, s’être placé sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.

La campagne intitulée « Je soutiens mon journal » vise à mobiliser la population, dans le contexte où la presse écrite traverse une crise, écrit la FPJQ dans un communiqué.

Elle vise les municipalités, les gouvernements provincial et fédéral, les institutions et les associations. Des autocollants seront distribués aux entreprises et aux citoyens qui en feront la demande, a indiqué la FPJQ.

« Ces avis ne représentent qu’une très petite portion de leur budget annuel, mais sont des sources de revenus essentielles pour les journaux », insiste la Fédération.

La FPJQ dit également souhaiter que les entreprises privées mettent l’épaule à la roue en achetant des espaces publicitaires dans les journaux.

Lundi, le gouvernement du Québec a volé au secours du GCM en lui octroyant une aide d’urgence de cinq millions de dollars afin de permettre à ses six quotidiens régionaux de poursuivre leurs activités en attendant d’être rachetés.

« La presse écrite, qu’elle se retrouve dans les grands centres ou en région, est essentielle à la démocratie, a noté la FPJQ. Toute la société doit soutenir ces médias, qui pourraient disparaître si rien n’est fait. »

Les six quotidiens du Groupe Capitales Médias sont clients de La Presse canadienne, à savoir Le Soleil de Québec, Le Droit d’Ottawa-Gatineau, Le Quotidien de Saguenay, La Tribune de Sherbrooke, La Voix de l’Est de Granby et Le Nouvelliste de Trois-Rivières.