Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar.

Pour un deuxième mois consécutif, le gestionnaire d’actifs Mackenzie a vendu pour une centaine de millions de dollars d’actions de BRP.

Mackenzie vient de révéler aux autorités avoir vendu 874 713 actions du fabricant de motomarines et de motoneiges de Valcourt durant le mois de janvier.

La participation de Mackenzie dans BRP vient ainsi de passer sous la barre des 10 %, ce qui fait en sorte que l’investisseur institutionnel n’est maintenant plus tenu de déclarer ses transactions sur le titre à moins de réaliser des achats faisant grimper de nouveau cette participation à 10 % ou plus.

La participation de Mackenzie dans BRP frôlait les 15 % au début d’octobre. Elle a reculé à 10,9 % pour commencer janvier et ne s’élevait plus qu’à 8,5 % au début de février.

Advenant que la spéculation dans les médias français selon laquelle Québecor pourrait acquérir une participation minoritaire dans des actifs d’édition de livres (Editis) appartenant à Vivendi débouche sur une transaction, l’analyste Vince Valentini, de la TD, croit qu’il s’agirait d’un investissement relativement modeste (moins de 80 millions de dollars).

Barclays a lancé en milieu de semaine une couverture des activités du fabricant de véhicules 100 % électriques Lion sans recommander l’action. L’entreprise de Saint-Jérôme est bien positionnée dans son secteur, selon l’analyste Dan Levy, mais il s’attend à une progression plus lente que prévu jusqu’à la fin de la décennie pour les camions électriques. Les besoins potentiels futurs en liquidités sont un autre élément qui l’invite à la prudence. Il anticipe une dilution future importante, ce qui limite le potentiel haussier en Bourse.

Le franchiseur montréalais MTY affronte de nouveaux vents de face, soutient Derek Lessard, de la TD. « Des comparaisons de résultats à venir plus difficiles, une pression à la hausse sur les salaires et une concurrence accrue [en particulier dans le secteur de la pizza] », indique-t-il dans une note publiée vendredi. Il se montre préoccupé par le contexte actuel caractérisé par de fortes augmentations des prix des produits de consommation essentiels (épicerie et essence), l’augmentation des obligations liées au service de la dette, et la hausse des prix dans les restaurants, ce qui pourrait exercer une pression sur les dépenses des ménages.

BRP a un nouvel admirateur sur Bay Street. L’analyste Jonathan Goldman, de la Scotia, a lancé vendredi une couverture officielle des activités du fabricant de véhicules récréatifs de Valcourt en recommandant l’achat du titre. Il note que le bénéfice apporté par la popularité des produits durant la pandémie s’est pour l’essentiel estompé et que la hausse des taux suscite des inquiétudes entourant un ralentissement des dépenses de consommation. « Ces inquiétudes sont fondées, mais sont beaucoup trop escomptées dans le prix de l’action », croit-il. Ils sont dorénavant 17 analystes sur 19 à suggérer l’achat.

BMO a lancé jeudi une couverture officielle des activités de Fiera Capital sans recommander d’acheter le titre du gestionnaire d’actifs montréalais. L’analyste Étienne Ricard estime que le rendement du dividende de 9 % semble durable à moins d’une baisse significative et soutenue des actifs sous gestion (de l’ordre de 20 % ou plus). « Une relance de la croissance organique des actifs sous gestion est nécessaire pour que le titre fonctionne. » Ils sont maintenant huit analystes à suivre le titre. Aucun d’entre eux ne propose d’acheter.

Si des baisses de taux sont possibles d’ici la fin de l’année et au début de 2024, l’entêtement de la Fed à maintenir son taux de référence élevé pourrait surprendre les marchés, peut-on lire dans un document mensuel du Bureau du chef des placements de la Banque Nationale. « De un, parce que l’emploi tarde à fléchir, mais surtout parce que la Fed ne peut se permettre de sous-estimer les pressions inflationnistes une deuxième fois. Ultimement, cela augmente les chances que la Fed se rende à un point où les marchés la forceront à pivoter via un épisode de volatilité accrue. »

Alithya a gagné un appui en milieu de semaine après la publication de ses résultats trimestriels. L’analyste Jim Byrne, de la firme Acumen, propose désormais d’acheter l’action de l’entreprise montréalaise spécialisée en transformation numérique des organisations. « L’amélioration continue depuis plusieurs trimestres donne confiance en l’avenir. » Ils sont dorénavant six analystes sur neuf à marteler qu’il faut acheter.

Les titres québécois d’Alimentation Couche-Tard, iA Groupe financier (Industrielle Alliance), Reitmans, Velan, H2O Innovation, CGI, Goodfellow, TFI et MTY ont tous atteint cette semaine un nouveau sommet des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto.

La Bourse de Toronto restera fermée lundi à l’occasion du congé du jour de la Famille, au Canada.