Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar.

Héroux-Devtek a perdu et gagné un appui cette semaine.

Valeurs mobilières Banque Laurentienne suggère dorénavant d’acheter l’action du fournisseur de trains d’atterrissage de Longueuil. L’évaluation accordée par les marchés est attrayante aux yeux de l’analyste Jonathan Lamers.

Il y a trois possibilités à considérer, selon lui. Les marges pourraient graduellement reprendre de l’expansion, l’entreprise pourrait réaliser une acquisition contribuant immédiatement aux résultats (le marché s’attend à ce que Raytheon vende sa filiale Collins Aerospace), et troisièmement, Héroux-Devtek pourrait être la cible d’une offre d’achat.

L’analyste Tim James de la TD a, de son côté, retiré jeudi sa recommandation d’achat. Sa décision est venue au lendemain de la présentation de résultats trimestriels jugés décevants. Il estime que le rendement potentiel du titre par rapport à sa cible révisée ne justifie plus de proposer d’acheter l’action.

Les investisseurs auront, selon lui, besoin de temps avant de regagner confiance envers le potentiel de rentabilité des activités à long terme. La pression sur les marges l’incite donc à adopter une approche plus prudente.

Cinq des six analystes qui suivent le titre en proposent l’achat.

Bombardier a perdu jeudi la recommandation de la Financière Banque Nationale. L’analyste Cameron Doerksen a retiré sa suggestion d’achat après avoir pris connaissance de la performance de fin d’exercice du constructeur montréalais de jets d’affaires. « Le titre est mûr pour une pause après une formidable poussée », croit cet expert. Les résultats et prévisions présentés sont conformes aux attentes, mais l’action de Bombardier s’est appréciée de 150 % depuis novembre.

Il faut s’attendre à des transactions dans le secteur de la radio. La récente décision du CRTC permettant aux radiodiffuseurs d’exploiter une autre station FM sur le même marché risque de créer des occasions de réaliser des gains d’efficacité pour des entreprises comme Stingray, par exemple. Le fournisseur montréalais de services musicaux possède une centaine de stations de radio au pays, et plusieurs analystes commencent à anticiper des changements dans le paysage radiophonique au Canada depuis que le CRTC a mis à jour sa politique sur la radio commerciale en décembre.

Les experts chez Gestion Palos notent que les investisseurs sont de plus en plus optimistes. « Tournons notre attention vers l’analyse technique, un outil éprouvé et impartial utilisé pour identifier et confirmer les changements de tendance. Le fond pourrait déjà être en place. Ça ne nous surprend pas, car nous sommes pleinement conscients que les revirements de marchés surviennent bien avant les manchettes médiatisées », lit-on dans la lettre hebdomadaire publiée par la firme cette semaine.

Il y a beaucoup de similitudes entre le début de 2023 et celui de 2009, souligne la firme Gestion d’actifs Donville Kent dans sa lettre financière publiée dans les derniers jours. « Le marché actuel donne la même impression qu’au début de 2009. À l’époque, les médias et la majorité des investisseurs étaient encore extrêmement pessimistes, mais la dynamique commençait à s’inverser, et les entreprises de qualité étaient toujours performantes, mais se négociaient à des multiples extrêmement bon marché. »

Les titres québécois de Saputo, Velan, WSP, H2O Innovation, CGI, Goodfellow, TFI, BRP, MTY, Bombardier et Supremex ont tous atteint cette semaine un nouveau sommet des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto.