(Paris) Les places boursières mondiales étaient de nouveau bien orientées mardi, la faiblesse des valeurs technologiques étant plus que compensée par les résultats dans la grande distribution aux États-Unis et par les entreprises liées aux matières premières.

À Wall Street, le Dow Jones avançait de 0,72 %, porté par les résultats applaudis de Walmart. Le S&P 500 prenait 0,22 % alors que le NASDAQ, à dominante technologique, était en repli de 0,20 % vers 15 h 50 GMT.  

Les places européennes ont pris le chemin d’une hausse plus franche en fin de séance. Londres (+0,36 %) et Francfort (+0,68 %) sont revenus proches de leur niveau de début juin, tandis que l’indice parisien (+0,34 %) s’approche de son niveau de la mi-avril.  

Après six premiers mois dévastateurs pour les actions, les cours se sont un peu redressés avec les résultats des entreprises et les premiers signes de reflux de l’inflation.  

Si la conjoncture économique patine toujours, avec des risques de récession dans plusieurs zones économiques, les investisseurs espèrent que cette situation poussera les grandes banques centrales à la mesure dans leur lutte contre la hausse des prix, en montant leurs taux directeurs de manière moins radicale qu’anticipé jusqu’à présent.

« Nous sommes arrivés à un point où nous avons probablement atteint plusieurs pics : celui de l’inflation, du sentiment belliciste de la Fed et du pessimisme », assure Art Hogan de B. Riley Wealth qui voit « la perspective de davantage de bonnes nouvelles que de mauvaises ».

Mais le responsable des investissements de Pictet, César Perez Ruiz, prévient que « si un apaisement de l’inflation est nécessaire pour que la Réserve fédérale infléchisse sa politique monétaire, l’accalmie actuelle n’est pas suffisante. »

Les investisseurs attendent donc le compte-rendu des discussions de la dernière réunion, publié mercredi, afin de mieux jauger l’état d’esprit des responsables de la Fed.  

Walmart rassure

Le géant américain des supermarchés Walmart a rassuré Wall Street mardi en réajustant à la hausse ses prévisions de bénéfices annuels, trois semaines après avoir émis un avertissement sur résultats qui avait ébranlé les marchés financiers. Sur le deuxième trimestre, le bénéfice est de plus de 5 milliards de dollars. L’action montait de plus de 6,10 %.  

La chaîne américaine de magasins de bricolage Home Depot (+5,20 %) a fait part de résultats trimestriels conformes aux attentes.  

Le mineur BHP gravit des sommets

Le géant minier australien BHP a pris 5,47 % à Londres après l’annonce mardi d’un bénéfice net quasiment triplé pour son exercice 2021-2022, à 30,9 milliards de dollars américains.  

Après une séance dans le rouge lundi, les minières tenaient cette fois le devant de la scène à Londres (Glencore +3,96 %, Rio Tinto +3,85 %) et à Paris (ArcelorMittal +3,13 %).  

La livraison de repas à la relance

Porté par l’Asie, le groupe allemand de livraison de repas Delivery Hero (+5,44 %) a confirmé mardi ses prévisions annuelles présentées fin juillet et espère atteindre la rentabilité opérationnelle sur l’année 2023.  

Le néerlandais Just Eat Takeaway est monté de 1,74 %, l’anglais Deliveroo de 1,43 %. Hellofresh, qui avait bondi de plus de 4 % lundi après la confirmation de ses résultats préliminaires, a reculé de 1,43 %. Depuis le début de l’année, le cours en Bourse de ces entreprises a toutefois chuté entre 46 et 62 %.  

Du côté du pétrole, du gaz et des devises

Les prix du pétrole chutaient après leur forte baisse la veille. Vers 15 h 40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 2,44 % à 92,78 dollars et le baril WTI américain pour livraison en septembre 2,95 % à 86,82 dollars.  

Après s’être envolé à plus de 250 euros le mégawattheure en milieu de séance, le prix du gaz naturel européen sur le marché néerlandais ne montait plus que de 1,97 % à 224,70 euros le mégawattheure vers 15 h 40 GMT.  

L’euro grappillait 0,15 % face au billet vert à 1,0176 dollars.

Le bitcoin reculait de 0,80 % à 23 880 dollars.