(New York) La Bourse de New York a terminé lundi en petite baisse une séance hésitante après un fort mois de juillet.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones a cédé 0,14 % à 32 798,40 points, le NASDAQ a lâché 0,18 % à 12 368,98 points et le S&P 500 0,28 % à 4118,63 points.

La Bourse de Toronto était quant à elle fermée à cause du congé civique, un jour férié en Ontario.

« Il n’y avait pas grand chose à se mettre sous la dent aujourd’hui : pas de résultats de sociétés majeurs, un indicateur d’activité manufacturier un peu meilleur que prévu et le marché sortait d’une semaine et d’un mois très forts », a indiqué à l’AFP Art Hogan de B. Riley Wealth.  

« Nous étions un peu dans le mode “on attend de voir” », a-t-il souligné.  

Au cours de la semaine, les investisseurs vont guetter l’indice d’activité américain dans les services mercredi et surtout les chiffres de l’emploi vendredi.

Ceux-ci devraient indiquer si l’économie ralentit, alors que le PIB du deuxième trimestre s’est contracté (-0,9 %). Les projections misent sur 250 000 créations d’emplois après 372 000 en juin et sur un taux de chômage stable à 3,6 %.

La croissance de l’activité manufacturière aux États-Unis a un peu ralenti en juillet, selon l’indice de la fédération professionnelle ISM publié lundi, qui est tombé, pour le deuxième mois d’affilée, au plus bas depuis juin 2020.

Mais à 52,8 %, une baisse de 0,2 point par rapport à juin, il s’est cependant inscrit meilleur que prévu, d’autant plus que la composante des prix facturés a ralenti sa hausse.

Le volume des échanges boursiers était faible ce qui expliquait la volatilité des indices qui ont oscillé du vert au rouge tout au long de la journée, a souligné Art Hogan.

Encore 150 sociétés du S&P 500 doivent annoncer leurs résultats cette semaine. Parmi elles Uber, Caterpillar, Eli Lilly, Starbucks.

Boeing s’est envolé de 6,13 % à 169,07 dollars alors que l’autorité aérienne américaine FAA est proche d’accorder un feu vert à la reprise des livraisons du long-courrier 787, plus d’un an après la découverte de plusieurs vices de fabrication.  

Le plan de certification de l’appareil a été approuvé mais les livraisons ne sont pas encore imminentes, a indiqué une source proche du dossier.

Le croisiériste Royal Caribbean s’est effondré de 7,57 % à 35,78 dollars alors que la compagnie a annoncé lancer un emprunt de 900 millions de dollars pour racheter une partie de sa dette. Les autres croisiéristes ont aussi bu la tasse, comme Norwegian Cruise (-1,40 %) ou Carnival Corporation (-1,55 %).

Les titres des groupes pétroliers ont chuté dans le sillage d’une baisse des prix du baril avant une réunion des producteurs de l’OPEP+ mercredi et dans la crainte d’un ralentissement de la Chine dont l’activité manufacturière a marqué le pas en juillet.  

Exxon a perdu 2,53 % à 94,47 dollars et Chevron 2 % à 160,51 dollars.

Sept secteurs du S&P sur onze, dont l’énergie en tête, ont conclu dans le rouge.

Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans se sont encore repliés à 2,59 % contre 2,64 % vendredi, un plus bas depuis début avril.

Le billet vert s’est également replié face aux principales monnaies.