(Paris) Les marchés boursiers étaient en hausse mercredi profitant de la détente des taux souverains et continuent de scruter les résultats d’entreprises.

En Europe aussi, les indices ont unanimement progressé : Paris a gagné 1,46 %, Francfort 1,57 %, Milan 2,72 % et Londres 1,01 %.

La Bourse de New York maintenait le même rythme vers 18 h 30 GMT qu’à l’ouverture : le Dow Jones prenait 0,77 %, le S&P 500 1,26 % et le NASDAQ, à forte coloration technologique, était galvanisé par la redescente des taux obligataires et grimpait de 1,69 %.

« L’évolution des taux d’intérêt et l’inflation restent les thèmes principaux depuis le début de l’année », constatent les analystes de Myria.

Le taux d’intérêt de la dette américaine à 10 ans perdait 4 points de base par rapport à la clôture de mardi, et en Europe les rendements souverains lâchaient autour de 5 points de base. De quoi ravir les actions et plus particulièrement celles du secteur technologique.

La volatilité a fait son retour depuis deux semaines sur les marchés, alimentée par la crise ukrainienne et l’approche d’un resserrement monétaire des banques centrales, après des années de politique accommodante.

Le marché table désormais sur cinq hausses de taux de la part de la Réserve fédérale américaine (Fed), mais le flou reste concernant l’évolution de ceux de la Banque centrale européenne.  

Le président de la Bundesbank a déclaré mercredi s’attendre à une inflation « nettement supérieure à 4 % » cette année en Allemagne, appelant la BCE à une « normalisation de la politique monétaire » si la situation ne s’améliore pas « d’ici mars ».

Les investisseurs attendent la publication jeudi de l’indice des prix à la consommation (IPC) de janvier aux États-Unis pour déterminer à quel rythme la Fed va réduire son soutien à l’économie afin de ralentir l’inflation.

« L’IPC de demain sera probablement le catalyseur du prochain mouvement important, surtout s’il est inférieur ou supérieur aux attentes », anticipe Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.  

L’automobile en position de tête

Les bon résultats des constructeurs japonais Toyota (+0,93 %) et Nissan (+5,66 %) ont donné un coup d’accélérateur à l’ensemble du secteur : Porsche SE a pris 8,19 %, Stellantis 4,08 %, Renault 2,67 % et Volvo Cars 7,70 %. General Motors prenait 2,64 % vers 18 h 30 GMT.

Les constructeurs allemands étaient particulièrement en forme, Volkswagen a gagné 6,14 %, BMW 4,05 % et Mercedes-Benz 4,57 %. La production et le marché automobiles allemands devraient rebondir en 2022 après avoir atteint des niveaux historiquement bas.

Le voyage britannique s’envole

Les valeurs du voyage décollaient à la Bourse de Londres mercredi, dans la foulée de commentaires optimistes de grands noms du tourisme sur un retour des réservations à leur niveau prépandémie.

TUI a fini en tête du FTSE-100 avec un bond de 9,70 %, suivi de près par la compagnie aérienne britannique Easyjet (+3,58 %) et sa rivale IAG (maison mère de British Airways et Iberia, +4,67 %).

À Paris, Air France-KLM est grimpé de 3,35 % et à Francfort Lufthansa a gagné 2,54 %.

Teva revient dans le vert

Teva bondissait de 7,18 % à New York. Frappé depuis plusieurs années par une crise lui faisant enchaîner de lourdes pertes, le groupe pharmaceutique israélien a dégagé un bénéfice annuel pour la première fois depuis cinq ans.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Les cours du pétrole évoluaient en ordre dispersé après la publication d’une baisse surprise des réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis et alors que les négociations sur le nucléaire iranien se poursuivent.

Vers 18 h 30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril montait de 0,57 % à 91,28 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars perdait 0,24 % à 89,15 dollars.

L’euro grappillait 0,17 % face au billet vert (à 1,1435 dollars).

Le bitcoin était stable à 44 000 dollars.