(Londres) Les prix du pétrole étaient en petite baisse mardi après le déblocage du canal de Suez lundi soir et alors que se profile jeudi la prochaine réunion des pays producteurs de l’OPEP+.

Vers 5 h 30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 64,63 dollars à Londres, en baisse de 0,54 % par rapport à la clôture de lundi.   

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait 0,71 %, à 61,12 dollars.

Des navires ancrés en Méditerranée depuis près d’une semaine ont entamé lundi soir la traversée du canal de Suez, débloqué après la remise à flot de l’Ever Given, un porte-conteneurs géant qui obstruait cette voie cruciale pour le commerce maritime.

La fin de l’incident de Suez « signifie une augmentation de l’offre de pétrole », souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste Swissquote bank, ce qui a pour effet de « peser sur les prix ».

Mais « il faudra probablement plusieurs jours pour que la congestion de cette artère clé du transport pétrolier se résorbe », a nuancé Eugen Weinberg, de Commerzbank.

La vigueur du dollar, qui profite des perspectives plus positives aux États-Unis que dans le reste du monde, lestait également les cours du brut, ces derniers devenant mécaniquement plus onéreux pour les investisseurs munis d’autres devises.

L’attention du marché « se concentre sur la prochaine décision de l’OPEP “en matière de politique de l’offre » d’or noir, explique de son côté Naeem Aslam, d’Avatrade.

Les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés via l’accord OPEP+, emmenés respectivement par l’Arabie saoudite et la Russie, se retrouvent à l’occasion d’un sommet ministériel jeudi afin de décider de l’évolution de leurs coupes volontaires de production de pétrole à compter du mois de mai.

Nombre d’analystes tablent sur une prolongation de l’accord actuel de réduction drastique de leur offre de brut - de l’ordre de 7 millions de barils par jour - de même que du retrait saoudien de un million de barils par jour en place depuis février.

« L’OPEP+ étant l’OPEP+, des surprises ne sont pas à exclure », a cependant prévenu Jeffrey Halley, de Oanda.