(New York, Toronto) La Bourse de New York a poursuivi sa progression mardi permettant aux trois indices de Wall Street d’inscrire de nouveaux records, poussés par de solides résultats d’entreprises et avant une réunion de la Fed qui ne devrait pas surprendre.

Selon des résultats définitifs, l’indice des valeurs vedette Dow Jones a fini en hausse de 0,39 % à 36 052,63 points. Nouveaux sommets également – les troisièmes d’affilée – pour le NASDAQ à forte coloration technologique à 15 649,60 points (+0,34 %) et le S&P 500 à 4630,65 points (+0,37 %).

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse mardi, tirée vers le bas par les pertes des secteurs des matières premières et de la santé. Les titres du groupe de la finance ont pour leur part profité de signaux laissant croire à une fin prochaine du moratoire sur les hausses de dividendes les rachats d’actions.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 77,00 points pour terminer la séance avec 21 170,01 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 80,62 cents US, en baisse par rapport à celui de 80,85 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 14 cents US à 83,91 $ US le baril, tandis que celui du gaz naturel a pris 35,6 cents US à 5,64 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a reculé de 6,40 $ US à 1789,40 $ US l’once et celui du cuivre s’est déprécié de moins de 2,75 cents US pour terminer près de 4,37 $ US la livre.

En attente de la Fed

Les investisseurs vont y voir plus clair sur le front monétaire quand la Fed rendra sa décision mercredi sur l’organisation de la diminution des achats d’actifs, considérée comme acquise.

La Réserve fédérale américaine devrait annoncer la réduction du soutien qu’elle apporte aux marchés depuis le début de la pandémie alors que l’inflation s’annonce plus tenace que prévu. Objectif : ramener l’enveloppe de 120 milliards de dollars par mois injectés actuellement dans le système financier, à zéro d’ici le milieu de 2022.

La Fed publiera un communiqué mercredi à 14 h, puis son président Jerome Powell tiendra une conférence de presse.

Mais pour Gregori Volokhine, gérant de fonds à Meeschaert Financial Services, « il y a d’autres phénomènes que la réunion de la Fed qui est tellement préannoncée et qui ne devrait pas créer de surprise ».

L’expert pointait du doigt les envolées des titres des loueurs de voitures Avis (+108,31 % à 357,17 dollars) et dans une moindre mesure Hertz (+50 % en séance avant de conclure en hausse de 2,66 %).

« Cela rappelle l’épisode des actions virales comme Gamestop » qui avaient soulevé l’enthousiasme des petits porteurs en janvier, a-t-il indiqué.

« Cela signifie que l’appétit pour le risque ne diminue pas dans le marché. C’est étonnant parce qu’on bat des records tous les jours, on devrait devenir un peu plus prudent, mais l’appétit pour le risque reste important », a commenté M. Volokhine.

Il voyait une autre preuve de confiance du marché dans la faiblesse de l’indice VIX, dit « indice de la peur » qui mesure les risques de volatilité du marché.

Avis en trombe

Le loueur de voitures américain Avis a donc fait des étincelles après des résultats impressionnants reflétant la renaissance des loueurs de voitures avec la normalisation des déplacements et la hausse des prix de location de véhicules. La cotation du titre qui a pris jusqu’à 500 % en séance a été interrompue plusieurs fois.

Avis Budget Group était célébré par les investisseurs après avoir annoncé mardi un doublement de son chiffre d’affaires sur un an au troisième trimestre à trois milliards de dollars, bien au-dessus des attentes.

Le titre a redoublé d’intérêt lorsque la compagnie a indiqué qu’elle serait « plus active » dans les véhicules électriques alors que Tesla et le loueur Hertz sont sous les feux de la rampe sur le sujet.

L’annonce de cette commande a aussi fait bondir l’action du constructeur de voitures électriques à des sommets historiques depuis plusieurs jours, au point qu’Elon Musk a rappelé dans un tweet mardi que le contrat avec Hertz n’était pas encore signé.

Du coup, le titre de Tesla a dégonflé mardi, terminant en baisse de 3,03 % à 1171,97 dollars.

Les vêtements de sport et de confort UnderArmour ont grimpé de 13,9 % à 21,68 dollars du fait de ventes en hausse de 25 %.

Pfizer a gagné 4,15 % à 4,45 dollars après avoir revu à la hausse mardi ses prévisions de ventes annuelles pour son vaccin anti-COVID-19, dopées par les recommandations d’une troisième dose dans certains pays et les autorisations attendues pour les enfants.

La plateforme d’éducation californienne Chegg a connu une descente aux enfers avec une chute de 48,82 % à 32,12 dollars, alors que l’industrie de l’éducation connaît un fort ralentissement, a dit le patron de la société, dont les inscriptions à ses services ont ralenti.

Sur le marché obligataire, les taux sur les bons à 10 ans se détendaient à 1,54 %. Autre signe de la vigueur de l’appétit pour le risque, le bitcoin repartait à la hausse (+3,97 % à 63 133 dollars).