(New York) Les Bourses européennes et Wall Street ont terminé en ordre dispersé mercredi, relativisant le mauvais chiffre de créations d’emplois dans le secteur privé aux États-Unis.  

À New York, le NASDAQ a même terminé la séance à un nouveau record, le 33e depuis le début de l’année, en hausse de 0,33 %, tandis que l’indice élargi S&P 500 a fini quasiment à l’équilibre (+0,03 %) et que le Dow Jones a lâché 0,14 %.  

En Europe, Paris s’est détachée avec un gain de 1,18 % à la clôture, tandis que Londres a gagné 0,42 %. À l’inverse, le rebond de la matinée à Francfort a fait long feu, et l’indice Dax a terminé un peu dans le rouge (-0,07 %).  

Les indicateurs ont continué de rythmer la journée des investisseurs. Dans l’attente du rapport mensuel de l’emploi américain, qui sera publié vendredi par le département du Travail, les investisseurs ont décortiqué le rapport ADP sur l’emploi privé.  

Les chiffres n’ont pas été à la hauteur des prévisions : le secteur privé n’a créé que 374 000 emplois en août, près de la moitié de ce qui était attendu.

Mais du point de vue des investisseurs, un ciel plus obscurci que prévu sur l’emploi donne aussi des arguments pour que les banques centrales continuent de soutenir massivement les marchés par leurs rachats d’actifs, alors qu’une réduction de leur action (« tapering ») se rapproche de plus en plus.

« La majorité de Wall Street est encore très acheteuse sur les actions américaines », notamment car « il y a trop de liquidités » estime Edward Moya, analyste chez Oanda.   

Autre facteur de soutien, le rapport ADP est jugé traditionnellement peu fiable par les opérateurs.

D’autres indicateurs se sont avérés plus positifs pour l’économie : la croissance du secteur manufacturier aux États-Unis a été plus forte que prévu en août tandis que la croissance de l’activité du secteur privé en zone euro sur le même mois est restée proche de son plus haut niveau en 15 ans.  

L’OPEP+ ouvre un peu les vannes

Les cours du pétrole restaient volatils au cours de la journée. Dans le rouge, ils se sont toutefois repris après la fin du sommet de l’OPEP+, entre le cartel des pays producteurs et leurs alliés.  

Les pays membres du cartel ont validé la stratégie décidée mi-juillet et augmenteront modestement leur production le mois prochain.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a conclu en très léger repli de 0,05 % à 71,59 dollars à Londres, par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour octobre a gagné 0,13 % à 68,59 dollars. Les deux contrats étaient respectivement en perte de 1,24 % et 1,65 % en séance.

Les pétrolières européennes ont clôturé dans le rouge : à Paris, TotalEnergies a perdu 0,66 % à 37,10 euros, tandis qu’à Londres, BP a cédé 0,91 % à 2,94 pence et Shell 0,24 % à 14,28 pence.  

Carrefour perd une fortune

Le milliardaire français Bernard Arnault va vendre la participation qu’il détient dans Carrefour (-5,49 % à 15,93 euros), via sa société de portefeuille Agache, soit environ 5,7 % du groupe, après 14 années de présence à son capital.

BASF achète de l’éolien

Le géant allemand de la chimie BASF (-1,40 % à 64,60 euros) a annoncé mardi avoir bouclé l’achat de presque la moitié des parts d’un méga projet de parc éolien en mer, au large des Pays-Bas, géré par l’électricien Vattenfall, afin de sécuriser ses approvisionnements en énergie verte.

Du côté de l’euro et du bitcoin

L’euro progressait de 0,24 % par rapport au billet vert, à 1,1838 dollar, proche de son plus haut niveau depuis début août.  

Le bitcoin rebondissait de 2,43 % à 48 295 dollars.