(New York) La Bourse de New York a terminé solidement dans le vert jeudi : le Dow Jones a atteint un nouveau record pour le deuxième jour d’affilée et le NASDAQ a accéléré en fin de séance pour marquer son premier gain de la semaine.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice des valeurs vedettes Dow Jones a avancé de 0,93 % à 34 548,53 points.  

Après un début de semaine dans le rouge, le NASDAQ, à forte concentration technologique, a terminé à 13 632,84 points en hausse de 0,37 %. Le S&P 500 a grimpé de 0,82 % à 4201,62 points.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 19,76 points pour terminer la journée avec 19 290,98 points.

Sur le marché des devises, le huard s’est négocié au cours moyen de 81,97 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 81,49 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a rendu 92 cents US à 64,71 $ US le baril, tandis que celui de l’or a pris 31,40 $ US à 1815,70 $ US l’once. Le prix du cuivre a pour sa part bondi de 7,85 cents US à 4,60 $ US la livre.

La séance est restée volatile, une divergence demeurant de mise jusque peu avant la clôture, entre les secteurs traditionnels de l’économie et ceux dits de croissance qui comprennent les secteurs de la technologie.

« Le marché est tiraillé entre l’optimisme de la croissance économique », qui soutient les actions de l’économie traditionnelle, « et les incertitudes sur quand la Fed va modifier sa politique monétaire très accommodante », ce qui fragilise les actions dites de croissance, plus sensibles à la hausse des taux d’intérêt, ont souligné les analystes de Schwab.

La panique qui a fait plonger les titres des laboratoires pharmaceutiques fabriquant les vaccins anti-COVID-19 après l’annonce que les États-Unis sont favorables à une levée des brevets s’est aplanie en fin de séance.

Moderna a réduit ses pertes à -1,44 %, Pfizer ne perdait plus que 0,99 % et son partenaire allemand BioNtech -1,62 %. Novavax (+0,45 %), dont le vaccin est encore à l’étude, et Johnson and Johnson (+0,40 %) sont revenus en territoire positif.

« Après la réaction de vente agressive sur les pharmaceutiques, les investisseurs ont réalisé qu’il y a une différence entre faire une proposition auprès de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et parvenir à un accord entre 160 pays », a relevé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services, soulignant que le gouvernement allemand s’opposait à cette levée des brevets.

« Cela a éloigné une crainte », a-t-il ajouté.

« Tout le monde vend les mêmes actions, cherchant à prendre des profits pour acheter autre chose », plutôt des titres de l’économie traditionnelle censés se valoriser avec la reprise, a estimé cette source.

« Mais on commence à voir, avec les Gafa, qu’on trouve aussi de la croissance, des valorisations raisonnables et des compagnies qui vont également profiter de la reprise des activités », a souligné l’analyste. Apple, Amazon, Facebook augmentaient tous de plus de 1 % jeudi.

Du côté de la macro-économie, les nouvelles ont été bonnes avec des inscriptions hebdomadaires au chômage en forte baisse aux États-Unis, tombant pour la première fois depuis la pandémie sous la barre des 500 000.

Les investisseurs guetteront vendredi avant l’ouverture de la place new-yorkaise les chiffres officiels de l’emploi pour avril. Au total, 1 million d’emplois pourraient avoir été créés sur le mois, et le taux de chômage est attendu en léger recul, à 5,8 % contre 6 %.