(New York et Toronto) La Bourse de New York a terminé sans direction claire mercredi à l’issue d’une séance volatile, marquée par une inflation moins importante que prévu aux États-Unis et des résultats d’entreprise plutôt solides.

L’indice des valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average a atteint un nouveau sommet en montant de 0,20 % à 31 437,80 points.

En revanche, le NASDAQ, à forte coloration technologique, a reculé de 0,25 % à 13 972,53 points et l’indice élargi S&P 500 a abandonné 0,03 % à 3909,88 points.

Les acteurs du marché ont digéré en début de séance les chiffres de l’inflation américaine en janvier, qui a accéléré de 0,3 %, moins que les +0,4 % attendus par les analystes.

Quant à elle, la Bourse de Toronto a poursuivi sa séquence de gains et a clôturé en hausse pour une huitième séance consécutive grâce aux progressions du secteur de l’énergie et des actions des producteurs de cannabis, qui auraient profité d’un intérêt croissant de la part des investisseurs de détail.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 49,16 points, pour terminer la séance avec 18 457,78 points, après avoir avancé en cours de séance jusqu’à 18 527,88 points.

La séquence du TSX est la plus longue en plus de deux ans et permet à l’indice phare de cumuler une croissance de 6,5 % depuis le début de février.

Le secteur torontois de la santé a bondi de 6,7 %, soutenu par les gains des producteurs de cannabis.

L’action d’Aurora Cannabis a gagné 21,3 %, celle de Cronos Group, 14,6 %, celle d’Aphria, 10,9 % et celle de Canopy Growth, 6,2 %.

Sur le NASDAQ, le titre de Tilray a explosé de près de 51 % pour montrer une croissance de 673 % depuis le début de l’année.

Cet intérêt pour le secteur du cannabis est partiellement alimenté par les signes, avancés par certains sénateurs démocrates américains, qu’une légalisation fédérale pourrait voir le jour cette année, ainsi que par la fusion imminente entre Aphria et Tilray.

Cependant, des échanges sur les réseaux sociaux suggèrent aussi que les investisseurs au détail qui ont fait bondir ces dernières semaines les actions de GameStop et de BlackBerry, puis le cours de l’argent, se tournent maintenant vers les actions des producteurs de cannabis.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 78,81 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 78,62 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 32 cents US à 58,68 $ US le baril, tandis que celui de l’or a grimpé de 5,20 $ US à 1842,70 $ US l’once. Le prix du cuivre a pour sa part progressé de 5,25 cents US à 3,77 $ US la livre.

La Fed maintient le cap sur les liquidités

La hausse des prix est actuellement dans tous les esprits en raison de la politique accommodante de la Banque centrale (Fed), qui inonde les marchés de liquidités, et de la proposition de Joe Biden de faire adopter rapidement un plan de sauvetage de l’économie de 1900 milliards de dollars.

Dans un discours mercredi, le président de la Fed Jerome Powell a assuré que son institution allait maintenir le cap malgré les craintes d’une accélération de l’inflation et d’une surchauffe de l’économie.

M. Powell a aussi estimé que le marché de l’emploi américain était « très loin » d’être solide et que cela pourrait prendre des années avant de revenir au plein emploi d’avant la pandémie.

Les investisseurs ont également suivi mercredi les résultats de plusieurs grandes entreprises cotées en Bourse.  

Le géant américain des boissons non alcoolisées Coca-Cola (-0,20 %), membre du Dow Jones, a dépassé les attentes du marché et s’est montré optimiste pour l’avenir, mais ses ventes et ses bénéfices au 4e trimestre 2020 ont reculé.

Twitter a aussi fait mieux que prévu avec un chiffre d’affaires de 1,3 milliard de dollars et un bénéfice net de 222 millions de dollars pour le réseau et ses gazouillis. Son action a grimpé de 13,20 %.  

Le spécialiste de la réservation de voitures avec chauffeur Lyft a enregistré des pertes moins importantes qu’anticipées et dégagé des revenus meilleurs que prévu. Son titre a pris 4,79 %.  

Le fabricant de jouets Mattel a reculé de 2,07 %, malgré de solides ventes au 4e trimestre de ses poupées, Barbie en tête, ainsi que de ses petites voitures Hot Wheels, pendant la saison des fêtes.

General Motors (GM) a fait part de ventes solides en fin d’année dernière, mais les prévisions du groupe, affecté par la pénurie de semi-conducteurs qui secoue l’industrie automobile, ont déçu et son action a perdu 2,21 %.