Un seul titre québécois a terminé la semaine à un niveau plus élevé que la semaine précédente.

L’action de Pages Jaunes a gagné 1,4 % cette semaine malgré la tourmente. Si le titre de Dollarama s’est maintenu avec un repli d’à peine 0,4 % sur l’ensemble de la semaine, celui de l’épicier Metro n’aura cédé finalement que 2 %.

Chez les grands perdants, le détaillant montréalais DavidsTea a largué 45 % de sa valeur restante cette semaine. Neptune (- 36 %), Semafo (- 35 %), Dorel (- 35 %), Reitmans (- 34 %), Lightspeed (- 33 %), Velan (- 29 %) et MTY (- 28 %) ont aussi connu une semaine atroce au sein de Québec inc.

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La firme Raymond James suggère désormais l’achat de l’action de Lightspeed. Dans une note publiée jeudi, Steven Li souligne que les investisseurs sous-estiment la « résilience » du fournisseur montréalais de logiciels pour restaurateurs et détaillants. La croissance organique et les occasions de croissance dans le futur semblent ignorées, selon lui. « Lightspeed a beaucoup de liquidités disponibles suite aux opérations de financement récemment réalisées, ce qui positionne avantageusement l’entreprise pour profiter des perturbations dans le marché. »

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Un administrateur de Lightspeed a d’ailleurs profité de la secousse boursière cette semaine pour acheter près de 400 000 $ en actions de l’entreprise. Paul McFeeters a acheté 20 000 actions de Lightspeed durant la séance de jeudi.

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Couche-Tard présentera ses résultats trimestriels en fin de journée mardi. Fidèle à son habitude, la direction répondra mercredi matin à certaines questions envoyées la veille par des analystes. Il y a fort à parier que la première question de tous les analystes portera sur la tentative d’acquisition de l’entreprise australienne Caltex afin de savoir où en est ce projet et comment la turbulence boursière influence d’une façon ou d’une autre le dossier.

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Déçu par la performance financière de fin d’exercice présentée par Plastiques IPL, Zach Evershed, de la Financière Banque Nationale, a retiré jeudi sa recommandation d’achat sur le titre du fabricant montréalais de produits en plastique. Cet analyste souligne des perspectives de croissance « incertaines » dans un contexte macroéconomique « précaire ». Il abaisse par ailleurs son cours cible « compte tenu de la manière dont l’action se comporte depuis un moment ».

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L’Autorité des marchés financiers (AMF) rappelle aux investisseurs d’éviter les décisions hâtives dans le contexte actuel. « À moins que votre situation financière, votre situation personnelle ou vos objectifs ne changent, ne modifiez pas votre stratégie d’investissement de façon radicale, même si les marchés baissent. Les conséquences pourraient être regrettables », a fait savoir l’AMF vendredi.

Le gendarme québécois souligne aussi que le nouveau coronavirus peut servir de prétexte à des fraudeurs qui pourraient, par exemple, vous proposer d’investir dans de prétendues sociétés impliquées dans le traitement du virus.

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La firme américaine Stifel a lancé en début de semaine une couverture officielle du producteur de cannabis de l’Outaouais Hexo en suggérant la « vente » de son action. L’analyste Andrew Carter explique notamment sa recommandation par le positionnement « précaire » d’Hexo dans le marché canadien de la marijuana, les besoins en capitaux de l’entreprise et un questionnement entourant la crédibilité des dirigeants.

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« Restons calmes et tentons de réfléchir malgré toute cette panique. Bien que nous ne sachions rien sur la COVID-19, il semble que le Canada soit particulièrement bien préparé pour y faire face et nous avons toujours été d’avis qu’un prix du pétrole plus bas est bon pour l’économie en général. Alors pourquoi la Bourse réagirait-elle comme si c’était une mauvaise chose ? », souligne le gestionnaire d’actifs montréalais Claret dans un message envoyé mardi à ses clients.

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L’analyste en transport chez RBC, Walter Spracklin, rappelle dans un rapport publié mardi qu’il soutient depuis longtemps que la « prochaine meilleure opportunité d’investissement » sera l’action d’Air Canada durant la prochaine récession. Après un repli de plus de 50 % par rapport à son sommet, « le titre du transporteur aérien a certainement l’air intéressant et Air Canada est mieux positionnée que jamais pour traverser cette tempête ».