(New York) Les cours du pétrole ont terminé en baisse jeudi tandis que l’ouragan Laura touchait terre aux États-Unis, en Louisiane, mais semblait n’avoir pas fait autant de dégâts que craints sur les raffineries de la zone.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s’est replié de 55 cents, ou 1,2 %, pour finir à 45,09 dollars.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois a perdu 35 cents, ou 0,9 %, pour terminer à 43,04 dollars.

L’ouragan a touché terre en catégorie 4 (sur 5) vers 1 h locale (2 h heure de l'Est) au niveau de la ville côtière de Cameron, près de la frontière avec le Texas, selon le Centre national des ouragans (NHC).

Charriant des vents soufflant jusqu’à 240 km/h, c’est une « onde de tempête catastrophique », avec des « vents extrêmes » et qui peut provoquer une montée des eaux « mortelle », avait alerté le centre basé en Floride.

Toutefois, « même si une grande partie des infrastructures de raffinage situées le long de la côte du Texas ont été touchées, le gros des dégâts semble se concentrer plus à l’est », a remarqué Robbie Fraser de Schneider Electric.  

« Cela a apaisé certaines des préoccupations concernant les potentiels dommages à long terme sur les raffineries et les oléoducs », a-t-il ajouté.  

L’intempérie menaçait notamment les grands centres de raffinage de pétrole de Lake Charles en Louisiane et de la zone de Beaumont/Port Arthur au Texas.

Par ailleurs, « la production sur les plateformes en mer dans le Golfe du Mexique devrait revenir à la normale au fur et à mesure que l’ouragan se déplacera sur terre », a souligné le spécialiste.  

« Et il n’y a pour l’instant pas d’indications selon lesquelles les dégâts causés par l’ouragan auraient des effets à moyen ou long terme sur le marché du pétrole », a-t-il conclu.  

Au total, environ 84 % de la production pétrolière dans le golfe du Mexique était encore suspendue jeudi et 297 plateformes évacuées, selon le dernier relevé en date de l’agence américaine BSEE.

Toutes les installations seront inspectées après leur passage et pourront reprendre immédiatement la production, souligne l’agence.  

Dans le même temps, les marchés pétroliers restent nerveux sur la question de la demande « avec l’augmentation des cas de coronavirus dans certains pays d’Europe, comme la France et l’Espagne », a souligné Fiona Cincotta, analyste de City Index.