Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar.

Gildan a perdu l’appui d’au moins trois analystes vendredi après avoir effrayé des investisseurs en révisant ses perspectives à la baisse.

Les analystes de Desjardins, Bank of America Merrill Lynch et Stifel ont tous retiré leur suggestion d’achat. Dans le cas de Desjardins et de Bank of American Merrill Lynch, la recommandation est passée directement d’« achat » à « vente », c’est-à-dire un demi-tour complet sans passer par une proposition de « conserver ».

En expliquant son virage à 180 degrés, Keith Howlett, chez Desjardins, souligne qu’il est possible que l’incertitude économique ait poussé des clients à réduire les dépenses discrétionnaires. Il dit aussi ne pas avoir de réponses à plusieurs questions. « Je ne sais pas comment Gildan s’en tire par rapport au reste de l’industrie ou si ses vêtements de base abordables pour tous parviennent à garder la cadence face aux autres chefs de file du secteur, comme Next Level et Bella + Canvas. »

À l’opposé, Brian Morrison, de la TD, maintient qu’il faut « acheter » l’action. « Nous avons vu des épisodes semblables dans le passé, et l’histoire nous dit que ces évènements provoquent des occasions d’achat pour ceux qui ont un horizon de placement à moyen terme. »

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Gildan a racheté 3,5 millions d’actions depuis le début de mars et peut encore en racheter 6,8 millions d’ici la fin de février, souligne Derek Dley, chez Canaccord. « Je ne m’attends toutefois pas à ce que Gildan demeure aussi active qu’elle l’a été dans le passé pour racheter des actions étant donné qu’elle vient d’abaisser ses prévisions, notamment en ce qui concerne ses liquidités. »

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« La faible valeur de l’action de Bombardier par rapport à ses comparables reflète l’incertitude et les récents défis dans le secteur des transports, le niveau d’endettement et la reprise modérée dans le marché des avions d’affaires sans tenir compte du potentiel haussier à long terme et de l’amélioration possible de la confiance des investisseurs », affirme Tim James, de la TD, dans une note publiée cette semaine. « Les investisseurs devraient acheter le titre sachant que le rendement risque davantage de se dégager d’ici 6 à 12 mois lorsque la croissance des profits et les liquidités seront plus intéressantes. »

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Un membre du comité de direction d’Alimentation Couche-Tard vient d’acheter pour près de 100 000 $ d’actions de la chaîne de dépanneurs de Laval. Hans-Olav Høidahl, premier vice-président des opérations en Europe, a acheté le 2 octobre un bloc de 2100 actions au prix unitaire de 40,43 $.

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Les titres québécois de Quincaillerie Richelieu, WSP Global, Banque Nationale et Cocego Communications ont atteint cette semaine un nouveau sommet de la dernière année en bourse. MTY, Gildan, Nemaska, IPL, Dorel, Theratechnologies, Hexo et Bitfarms ont de leur côté touché un plancher des 52 dernières semaines.

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Canaccord a lancé cette semaine la couverture des activités quotidiennes de Thérapeutique Knight en recommandant l’achat de l’action de la pharmaceutique montréalaise. Tania Gonsalves estime que la valeur du titre n’escompte pas plusieurs « opportunités » pour lesquelles l’entreprise est positionnée. Le cours actuel est un « point d’entrée idéal pour un investisseur prêt à se montrer patient », dit-elle.

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Nemaska Lithium a annoncé cette semaine l’élimination d’environ 50 % de son effectif afin de ménager ses liquidités. « Les entreprises réduisent rarement leur taille pour atteindre l’excellence », observe l’analyste Joel Jackson, de la BMO.

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Les statistiques immobilières canadiennes deviennent progressivement plus positives, et la confiance fournie aux investisseurs par ces données est historiquement corrélée au cours boursier des institutions financières, évoque Scott Chan, chez Canaccord, dans un rapport rédigé cette semaine. « Les taux hypothécaires ont baissé, ce qui stimule la demande pour les maisons », souligne l’analyste.

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L’action du franchiseur montréalais MTY a maintenant reculé au cours des six plus récentes séances boursières, soit depuis la veille de la publication de résultats trimestriels décevants. Derek Lessard, de la TD, soutient que la réalisation de grosses acquisitions est mise de côté tant que MTY ne réduira pas son niveau d’endettement de façon plus importante. À la Scotia, George Doumet s’inquiète notamment de la réduction nette du nombre d’établissements au troisième trimestre (73) « significativement plus élevée qu’anticipé ». « C’est aussi un nombre plus élevé que les 40 du trimestre précédent. »