La Bourse de New York a fini dans le rouge jeudi après les résultats décevants de plusieurs grands noms et un discours de politique monétaire plus mesuré que prévu du président de la Banque Centrale Européenne (BCE).

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a lâché 0,47 %, à 27 140,98 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a chuté de 1,00 %, à 8238,54 points.

L’indice élargi S&P 500 cédait 0,53 %, à 3003,67 points.

Après avoir atteint leurs niveaux les plus hauts la veille à la clôture, le NASDAQ et le S&P 500 ont perdu du terrain jeudi.

« En franchissant des records, il devient plus difficile de conserver le même niveau ou de le dépasser. Le marché a parfois besoin de faire une pause pour se consolider », a commenté Quincy Krosby, stratégiste chez Prudential Financial.

Jeudi, le NASDAQ a été plombé par la chute de plusieurs de ses vedettes, dont Tesla et Facebook.

Le constructeur de véhicules électriques haut de gamme Tesla, qui a perdu plus d’argent que prévu au deuxième trimestre, a vu son titre dégringoler de 13,6 %.

Facebook a fait état mercredi d’un bénéfice net en baisse de 50 % au deuxième trimestre sur un an, à 2,6 milliards de dollars, à cause de l’amende record de 5 milliards de dollars infligée par les autorités fédérales américaines (FTC). Le titre du géant de la Silicon Valley a glissé de 1,9 %.

Les investisseurs guettaient les résultats de plusieurs grands noms de la Silicon Valley dont Amazon, Intel et Alphabet, la maison mère de Google, qui publiaient leurs résultats trimestriels après la clôture.

Par ailleurs, les marchés réagissaient au discours de politique monétaire plus mesuré que prévu du président de la Banque Centrale Européenne (BCE) Mario Draghi.

Si M. Draghi a jugé que la conjoncture dans l’industrie était « de pire en pire » et que les perspectives d’inflation étaient dégradées, il a également considéré que les risques d’une récession en zone euro étaient « plutôt faibles ».

« Le fait que Mario Draghi ne se soit pas montré particulièrement inquiet de la santé économique de la zone euro, en dépit du repli de la croissance du secteur privé, a déçu les marchés », a analysé Mme Krosby.

Les responsables de la BCE ont toutefois mentionné explicitement un allègement du coût du crédit et ont amorcé, comme la Réserve fédérale américaine devrait le faire la semaine prochaine, une nouvelle phase d’assouplissement.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette américaine à dix ans est remonté à 2,083 % contre 2,043 % la veille à la clôture.

Toronto tiré vers le bas par l’énergie

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, jeudi, tout comme les principaux indices boursiers américains, notamment en raison de la publication de résultats trimestriels d’entreprises mitigés.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a laissé 123,64 points, soit 0,74 %, à 16 488,20 points, tiré vers le bas par les secteurs de l’énergie et des matériaux.

Sur le marché de devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 76,70 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 76,12 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 14 cents US à 56,02 $ US et celui de l’or a cédé 8,90 $ US à 1414,70 $ US l’once. Le prix du cuivre s’est pour sa part défait de 1 cent US à 2,70 $ US la livre.