(New York) Wall Street a terminé en petite baisse mercredi, continuant son mouvement de consolidation après plusieurs séances de forte progression, les investisseurs trouvant par ailleurs quelques motifs d’inquiétudes dans les thèmes du commerce et de la Fed.

L’indice Dow Jones a reculé de 0,2 %, à 26 004,83 points.

L’indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a baissé de 0,4 %, à 7792,72 points.

L’indice élargi S&P 500 a lâché 0,2 % à 2879,84 points. Entre le 1er et le 11 juin, cet indice qui regroupe les 500 plus grosses entreprises cotées aux États-Unis avait pris 5 %.

« Chaque fois que cet indice s’approche d’un record, la chute survient peu après sur l’ensemble du marché », a commenté Quincy Krosby de Prudential Financial.

La hausse de cet indice élargi, et des deux autres indices de référence à Wall Street, avait notamment été alimentée par l’annonce d’un accord commercial avec le Mexique.

Nuages

Mais après avoir applaudi l’entente entre l’administration Trump et Mexico, les investisseurs semblent voir des nuages à l’horizon.

« Il existe une certaine inquiétude sur le fait que la banque centrale américaine (Fed) pourrait finalement ne pas baisser ses taux d’intérêt d’ici à l’été comme c’est largement attendu, précisément en raison de la résolution du conflit avec le Mexique », a noté Mme Krosby.

Selon la spécialiste, une baisse de taux pourrait être un peu moins nécessaire pour soutenir l’économie américaine dans la mesure où la guerre commerciale Mexico-Washington n’aura sans doute pas lieu.

En parallèle toutefois, un indicateur est venu donner quelques raisons d’espérer aux tenants d’une baisse de taux, l’indice des prix à la consommation. Sur un an, la hausse des prix a été moins forte qu’en avril, à +1,8 %, se situant en-dessous de la cible visée par la Réserve fédérale (+2 %).

« Les pressions inflationnistes demeurent mutiques », a commenté Patrick O’Hare, de Briefing. Cette situation donne selon lui davantage d’assurance aux partisans d’une baisse de taux dès l’été pour tenter de dynamiser la consommation et la hausse des prix.

« Le ton du communiqué de la prochaine réunion de la Fed d’ici quelques jours (les 18 et 19 juin, NLDR) sera déterminant pour la suite » a affirmé quant à elle Quincy Krosby.

Parmi les valeurs du jour, l’expert américain des logiciels de suivis cliniques pour l’industrie pharmaceutique Medidata a perdu 3,6 %. Le français Dassault Systèmes a annoncé mercredi son rachat pour 5,8 milliards de dollars, qui lui permet d’étendre fortement son offre sur ce segment.

Les poids lourds de l’industrie américaine de l’aéronautique et de la défense Raytheon et United Technologies ont fini respectivement à -0,35 % et +0,92 %.

L’investisseur activiste Bill Ackman, qui possède des parts de United Technologies, s’est opposé à la fusion entre les deux groupes annoncée dimanche, estimant que le mariage est peu judicieux, d’après la presse américaine.

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a cédé 21,52 points pour terminer la journée à 16 227,24 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 75,17 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 75,37 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 2,13 $ US à 51,14 $ US le baril, tandis que celui de l’or a avancé de 5,60 $ US à 1336,80 $ US l’once. Le prix du cuivre s’est pour sa part déprécié de 1,75 cent US à 2,65 $ US la livre.