L'immobilisation du Boeing 737 MAX va perturber les compagnies aériennes et les loueurs d'avions mais ne devrait pas affecter leur note de solvabilité financière, affirme jeudi l'agence de notation Standard & Poor's (S&P).

« Même si les perturbations résultant de l'immobilisation du Boeing 737 MAX génèrent une attention mondiale, nous n'estimons pas que ce soit un facteur important pour les compagnies aériennes que nous évaluons », justifie S&P dans un communiqué.

Elle ajoute que le 737 MAX, version remotorisée du monocouloir 737, dispose d'un carnet de commandes bien rempli et qu'il n'y a qu'un petit nombre « relatif » de MAX actuellement en service.

Près de 371 MAX (8 et 9) étaient en service avant leur interdiction de vol, pour plus de 4600 exemplaires commandés, selon des chiffres communiqués par Boeing.

Les États-Unis ont rejoint mercredi le reste du monde pour clouer au sol les Boeing 737 MAX 8 et 9, après qu'un appareil de ce type, exploité par Ethiopian Airlines, s'est écrasé dimanche au sud-est d'Addis-Abeba, faisant 157 morts.

Cet accident faisait suite à un autre recensé en octobre dernier ayant entraîné la mort de 189 personnes.

L'immobilisation de ces avions représente un défi logistique pour les compagnies mais l'abondance de la flotte mondiale devrait permettre, à court terme, d'amortir le choc pour le transport aérien, estiment par ailleurs des experts.

« Nous pouvons revoir notre jugement », a toutefois prévenu S&P.

Boeing travaille sur une solution pour répondre aux craintes des autorités, des compagnies aériennes clientes et des passagers.