Wall Street a clôturé en baisse lundi, lestée, tout comme les principales places mondiales, par des chiffres jugés décevants sur le commerce extérieur chinois qui éveillaient à nouveau le spectre d'un ralentissement de l'économie mondiale.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a reculé de 0,4 %, à 23 909,84 points et le NASDAQ, à forte coloration technologique, a perdu 0,9 %, à 6905,92 points.

L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,5 %, à 2582,61 points.

L'annonce lundi par Pékin d'une baisse de l'excédent commercial chinois de 16,2 %, à 351,8 milliards US, a entraîné une chute des places financières mondiales, d'abord en Asie, puis en Europe, et enfin aux États-Unis.

Au-delà de l'annonce de lundi, « les données économiques chinoises suggèrent depuis plusieurs mois que l'économie est en train de ralentir », a commenté Adam Sarhan de 50 Park Investment.

Croissance plus molle, ralentissement de l'activité manufacturière, des ventes au détail... De nombreux voyants indiquent un essoufflement de la deuxième économie mondiale, pourtant poumon de la croissance dans le monde depuis des années.

Ces craintes d'un calage de l'activité chinoise, et par conséquent de la croissance mondiale, ont déjà entraîné une forte chute des indices fin 2018 et constituent, selon des propos du patron de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, jeudi, « l'inquiétude principale » de l'institution.

Les entreprises chinoises cotées à Wall Street en ont souffert : Alibaba a perdu 1,4 % et Baidu 1,9 %.

Les marchés faisaient par ailleurs face à d'autres motifs d'inquiétudes, encourageant les courtiers à rester en retrait.

« Entre les dernières statistiques sur le commerce extérieur chinois [...] le shutdown, et les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine qui avancent peu, le marché américain comme les marchés mondiaux sont soumis à de nombreux motifs d'inquiétude », a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital.

Lundi, les investisseurs se positionnaient également au démarrage de la saison des résultats du quatrième trimestre 2018.

En guise de top départ à cette saison, la banque Citigroup a annoncé lundi des résultats contrastés, marqués par un bond de ses bénéfices sur fond de stagnation de ses revenus. Son titre a toutefois pris 4 %.

Les banques JPMorgan Chase (+1 %) et Wells Fargo (+1,2 %) doivent publier les leurs mardi, avant Bank of America (+1,3 %) et Goldman Sachs (+1 %) mercredi.

Le groupe de presse Gannett, éditeur entre autres du quotidien USA Today, a bondi de 21,2 % après l'offre de rachat déposée par la société MNG, une proposition représentant une prime de 23 % par rapport au cours de clôture vendredi.

Le groupe minier Newmont Mining Corporation a perdu 8,9 % après avoir annoncé qu'il allait débourser 10 milliards de dollars pour racheter son concurrent canadien Goldcorp et devenir un géant mondial de l'or.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse. L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 36,35 points pour terminer la séance à 15 975,53 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,36 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 75,42 cents US de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a rendu 1,08 $ US à 50,51 $ US le baril, tandis que celui de l'or a gagné 1,80 $ US à 1291,30 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est déprécié de 2,7 cents US à 2,64 $ US la livre.