Wall Street a terminé en hausse mardi à l'issue d'une séance particulièrement turbulente, les indices réagissant notamment à un plongeon des cours du pétrole et à un probable relèvement des taux de la Banque centrale américaine (Fed) mercredi.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a avancé de 0,35 % à 23 675,64 points, et le NASDAQ, à forte coloration technologique, a pris 0,45 %, à 6783,91 points.

L'indice élargi S&P 500 a terminé quasiment stable à 2546,16 points (+0,01 %).

Cet indice, qui regroupe les 500 plus grosses entreprises cotées aux États-Unis, a ainsi gagné en cours de séance jusqu'à 1,1 % avant de perdre jusqu'à 0,7 %, touchant à l'occasion son plus bas niveau en séance depuis plus d'un an.

La volatilité des marchés, mesurée par l'indice VIX, a atteint un plus haut depuis février.

« L'humeur des marchés est assez fragile en ce moment », a indiqué Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

Wall Street avait d'abord démarré la séance en nette hausse, rebondissant au lendemain d'un plongeon de plus de 2 % des trois principaux indices.

Le Dow Jones a notamment pu compter sur le bond de Boeing dès l'ouverture, après des annonces favorables du géant aéronautique à ses actionnaires. L'action a finalement terminé sur une hausse de 3,8 %.

Mais l'optimisme a laissé place au doute en cours de séance, alors que les cours du pétrole ont dégringolé de plus de 5 %, poursuivant le plongeon qui leur a fait perdre plus d'un tiers de leur valeur depuis le début du mois d'octobre.

« La rapidité du plongeon inquiète. Cela bénéficie aux consommateurs, mais cela risque de coûter de nombreux emplois à l'industrie aux États-Unis », a estimé M. Cahill.

Les pétrolières ExxonMobil et Chevron ont ainsi perdu 2,8 % et 2,4 %.

Alors que l'indice S&P 500 se rapprochait de seuils techniques très surveillés par les investisseurs, autour de 2530 points, les indices ont rebondi dans la dernière heure d'échanges pour finir en hausse.

Comme la veille, l'attention des marchés a également été portée sur la réunion de la Fed, qui a démarré mardi et devait aboutir mercredi à une hausse de taux d'un quart de point, la quatrième de l'année, malgré de nouvelles pressions mardi du président Donald Trump sur Twitter.

« Si la Fed n'augmente finalement pas ses taux alors que les marchés l'attendent largement, ce serait inquiétant, car ça signifierait que l'institution a mal communiqué avec les investisseurs », a estimé M. Cahill.

Parmi les autres valeurs du jour, les sociétés technologiques Facebook, Twitter et Alphabet (la maison mère de Google) ont pris respectivement 2,5 %, 0,9 %, et 1,7 %. Donald Trump a une nouvelle fois accusé explicitement mardi ces géants de l'internet de faire preuve de partialité en faveur de ses adversaires démocrates.

La Bourse de Toronto a rebondi mardi, même si le cours du pétrole brut a poursuivi sa dégringolade pour se rapprocher d'un creux de deux ans.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 54,24 points pour terminer la séance avec 14 416,89 points. Cette performance a mis fin à une séquence de trois séances consécutives de recul.

Le secteur des matériaux a enregistré un gain de 2 %, soutenu notamment par la hausse du cours de l'or. Mais le secteur de l'énergie a perdu plus de 1 %, alors que le prix de référence du pétrole chutait d'environ 7 % à New York.

Les marchés américains ont notamment pris du mieux en fin de séance, après avoir courtisé les pertes la plus grande partie de la journée. Les investisseurs redoutent notamment la décision de la Réserve fédérale des États-Unis sur les taux d'intérêt, attendue mercredi.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 74,33 ¢ US, en baisse par rapport à son cours moyen de 74,63 ¢ US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 3,60 $  US à 46,60 $  US le baril, tandis que celui de l'or a pris 1,80 $  US à 1253,60 $  US l'once. Le prix du cuivre a plongé de 9 ¢ US à 2,66 $  US la livre.