La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé vendredi, hésitant entre un regain d'optimisme sur le front commercial, la stabilisation des prix du pétrole et la faiblesse du secteur des semi-conducteurs. L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a pris 0,5 % pour terminer à 25 413,22 points et le NASDAQ, à forte coloration technologique, a cédé 0,15 % à 7247,87 points.

L'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 0,2 % pour clôturer à 2736,27 points.

La place new-yorkaise a démarré dans le rouge, fragilisée par les prévisions décevantes des groupes fournissant des semi-conducteurs Nvidia (-18,8 %) et Applied Materials (+1,1 %).

Ces prévisions sont de nature à relancer les interrogations sur un éventuel ralentissement à venir de la croissance. Et le marché « remet du coup en question les perspectives sur la croissance des bénéfices [des entreprises] et sa disposition à payer cher pour des bénéfices désormais moins assurés », a avancé Patrick O'Hare de Briefing.

Ces doutes sur la capacité des entreprises à dégager des profits toujours plus importants, en particulier dans le secteur technologique, pèsent fortement sur la cote ces derniers temps.

Sur la semaine, le Dow Jones a reculé de 2,2 %, le NASDAQ de 2,1 % et le S&P 500 de 1,6 %.

Après quelques fluctuations en début de séance vendredi, les indices se sont toutefois nettement redressés après des commentaires du président américain assurant que la Chine souhaitait conclure un accord commercial.

Les investisseurs sont très sensibles à tous les gros titres sur la guerre commerciale à laquelle se livrent Washington et Pékin depuis plusieurs mois, en particulier à quelques jours d'un sommet du G20 où les dirigeants des deux pays se rencontreront.

Plusieurs analystes estiment que si un accord devait y être scellé, cela permettrait à la Bourse de New York de repartir franchement de l'avant après plusieurs semaines compliquées.

Mais ce rebond a été de courte durée, les indices piquant à nouveau du nez alors que la chaîne financière CNBC citait des sources de la Maison-Blanche assurant qu'aucun accord n'était imminent et que Donald Trump ne faisait qu'exprimer son optimisme sur le sujet.

Pour Christopher Low de FTN Financial, Wall Street a aussi été aidée par le fait que les prix du pétrole n'ont pas accentué leurs pertes vendredi. Après six semaines de baisse, « on a peut-être atteint un plancher », a-t-il avancé.

L'indice qui représente les entreprises du secteur de l'énergie au sein du S&P 500 a pris 1,1 %.

Parmi les autres valeurs du jour, Facebook a perdu 3 % alors que le groupe est empêtré dans une nouvelle polémique déclenchée par une enquête du New York Times qui accuse le premier réseau social au monde d'avoir orchestré une campagne de dénigrement contre ses détracteurs.

Sur le marché obligataire, le taux de la dette à 10 ans baissait à 3,069 %, contre 3,110 % jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,322 %, contre 3,359 % à la précédente clôture.

 L'indice de référence de la Bourse de Toronto a clôturé en hausse, le secteur des matériaux ayant contrebalancé les faiblesses d'autres groupes, dont celui de l'énergie, touché cette semaine par les reculs du cours du pétrole brut.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 10,62 points pour terminer la séance avec 15 155,50 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 76,02 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 75,75, cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut est resté inchangé à 56,68 $ US le baril, tandis que celui de l'or a gagné 8 $ US à 1223 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est emparé de 5,20 cents US à 2,80 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne