Wall Street a terminé en forte hausse mercredi au lendemain des élections de mi-mandat, affichant sa satisfaction d'en avoir terminé avec l'incertitude liée à ce scrutin malgré la perspective de blocage législatif que suggère un Congrès divisé. L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a pris 2,1 %, à 26 180,30 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, a avancé de 2,6 %, à 7570,75 points.

L'indice élargi S&P 500 a progressé de 2,1 % à 2813,89 points.

« Les élections de mi-mandat et toute l'incertitude autour sont derrière nous », a commenté Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.

Malgré la perspective d'un Congrès divisé et de potentiels blocages législatifs, les investisseurs étaient soulagés de sortir de l'actualité électorale et d'entrer dans une période traditionnellement faste pour le marché des actions aux États-Unis.

L'indice S&P 500, qui regroupe les 500 plus grosses entreprises cotées dans le pays, a en moyenne progressé de 13,8 % sur l'année qui a suivi ces élections depuis 1926, a calculé Wells Fargo.

Le bond des indices mercredi a été d'autant plus favorisé par un effet de rattrapage après un mois d'octobre calamiteux à Wall Street, l'indice élargi S&P 500 ayant affiché sa plus lourde baisse mensuelle depuis 2011.

Lors de cette séance faste où l'ensemble des onze sous-indices sectoriels du S&P 500 ont avancé, celui de la santé a affiché un tonus particulièrement remarquable en progressant de 2,94 %, grâce à la perspective d'une régulation moins forte sur le prix des médicaments.

« Il semble compliqué d'imaginer les deux chambres au Congrès adopter une position commune concernant la baisse du prix des médicaments », a noté M. Skrainka.



Corruption et blanchiment


Les secteurs des dépenses discrétionnaires et des matériaux ont également nettement avancé.

Le premier, tout comme celui de la santé, augmente traditionnellement nettement après des élections de mi-mandat, ont indiqué les analystes de Wells Fargo. Le second a avancé dans la perspective qu'un grand plan d'infrastructures soit adopté par le Congrès, l'un des seuls projets sur lequel démocrates et républicains pourraient s'entendre dans les prochains mois.

Les indices boursiers ont en revanche peu réagi à l'annonce du départ du ministre américain de la Justice Jeff Sessions, qui a rejoint la longue liste des membres ou proches de l'administration américaine ayant quitté le navire depuis l'entrée en fonction du 45e président américain.

Parmi les valeurs du jour, le groupe de médias 21st Century Fox, dont la cession d'une grosse partie des actifs à Disney est en cours, a annoncé mercredi des résultats trimestriels mitigés, marqués par de bonnes recettes publicitaires lui ayant permis de compenser de faibles entrées en salles. Son cours a pris 0,8 %.

David Solomon, le nouveau PDG de Goldman Sachs, a jugé mercredi « alarmantes » les accusations de corruption et de blanchiment d'argent portées contre deux ex-salariés de la banque dans le vaste scandale de corruption impliquant l'ex-premier ministre malaisien Najib Razak. Le titre a gagné 1,4 %.

Le secteur technologique a affiché une progression solide comme souvent lors des séances de forte hausse : Amazon a avancé de 6,9 %, Apple de 3 % et Alphabet (maison mère de Google) de 3,6 %.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 76,72 points pour terminer la séance avec 15 369,43 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 76,36 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 76,16 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 54 cents US à 61,67 $ US le baril, tandis que celui de l'or a avancé de 2,40 $ US à 1228,70 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est emparé de 2,2 cents US à 2,75 $ US la livre.