Wall Street a terminé en baisse vendredi après avoir fluctué toute la journée au gré d'informations contradictoires sur un éventuel accord commercial imminent entre Washington et Pékin et après avoir subi la dégringolade d'Apple.

L'indice Dow Jones a reculé de 0,4 % à 25 270,83 points et le NASDAQ, à forte coloration technologique, a perdu 1 %, à 7356,99 points.

L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,6 %, à 2723,06 points.

Le Dow Jones et le S&P 500 avaient pourtant démarré la séance dans le vert, encouragés entre autres par un rapport solide sur l'emploi américain et un regain d'optimisme sur le front des relations entre Washington et Pékin.

Après un tweet jeudi de Donald Trump affirmant avoir eu une conversation fructueuse avec son homologue chinois, l'agence d'informations Bloomberg a en effet affirmé que le président américain avait demandé à son administration de travailler à un compromis. Cette information a toutefois été démentie par le conseiller économique de la Maison-Blanche, Larry Kudlow, avant que le président lui-même affiche dans un tweet son optimisme sur la conclusion d'un accord.

« Le marché a un peu de mal en ce moment à interpréter le vacarme ambiant, illustré une nouvelle fois aujourd'hui par cette succession de commentaires divergents », a souligné Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

Les tensions commerciales représentant actuellement l'une des menaces les plus importantes aux yeux des investisseurs, ces derniers font preuve d'une grande prudence face à ces informations contradictoires.

Cette incertitude brouille la visibilité des entreprises.

« Comme elles savent qu'on a déjà 10 ans de croissance derrière nous, elles sont d'autant plus prudentes », a souligné M. Volokhine.

Cette attitude précautionneuse plane depuis début octobre sur la saison des résultats d'entreprises, pourtant meilleurs que prévu dans leur ensemble.

Elle a participé à la déroute des indices, le Dow Jones ayant enregistré sa pire dégringolade mensuelle (-5,1 %) depuis début 2016, le NASDAQ (-9,2 %) depuis 2008 et le S&P 500 (-6,9 %) depuis 2011.

Sur la semaine toutefois, le Dow Jones s'affiche en hausse de 2,4 %, le NASDAQ de 2,6 % et le S&P 500 de 2,4 %.

La Bourse de New York a aussi pâti vendredi du repli de 6,6 % de l'action d'Apple, fragilisée par des prévisions de fin d'année jugées décevantes. L'entreprise vedette de la Silicon Valley a perdu sur la journée 71 milliards US.

Les résultats des majors pétrolières ExxonMobil (+1,6 %) et Chevron (+3,2 %) ont de leur côté été bien reçus, les deux entreprises profitant du redressement des prix du pétrole.

La chaîne de cafés Starbucks s'est pour sa part envolée de 9,7 % après avoir fait part d'un chiffre d'affaires record porté par une hausse de ses tarifs et l'ouverture de nouveaux magasins.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a terminé les échanges de vendredi en baisse de 30,87 points, à 15 119,28 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 76,31 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 76,41 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a cédé 55 cents US à 63,14 $ US le baril, tandis que celui de l'or a perdu 5,30 $ US à 1233,30 $ US l'once. Le prix du cuivre a bondi de 8,55 cents US à 2,81 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne