La Bourse de New York a terminé dans le vert jeudi, poursuivant son rebond après une période de fortes turbulences grâce à un regain d'optimisme sur les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, s'est apprécié de 1,06% pour clôturer à 25 380,74 points.

L'indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a gagné 1,75% pour finir à 7434,06 points.

L'indice élargi S&P 500 a pris 1,06% pour terminer à 2740,37 points.

À Toronto, la Bourse  a entamé le mois de novembre avec une troisième séance consécutive de croissance, alimentée par les actions du secteur des matériaux. L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 122,87 points pour clôturer à 15 150,15 points.

Les indices de la place new-yorkaise continuent ainsi à se ressaisir après avoir été particulièrement chahutés pendant le mois d'octobre, le Dow Jones ayant enregistré sa pire dégringolade mensuelle (-5,1%) depuis début 2016, le Nasdaq (-9,2%) depuis 2008 et le S&P 500 (-6,9%) depuis 2011.

Le marché a particulièrement profité jeudi d'un tweet du président américain Donald Trump, qui a affirmé avoir eu une «très bonne conversation» au téléphone avec son homologue chinois sur le sujet épineux du commerce.

«On a entendu beaucoup de dirigeants d'entreprises (pendant la saison des résultats) parler de l'impact des taxes à l'importation sur leur activité», a rappelé Maris Ogg de Tower Bridge Advisors.

«La Chine est aussi clairement affectée et son économie est tellement importante qu'on ne peut ignorer son ralentissement», a-t-elle ajouté.

Aussi même si les déclarations de Donald Trump sonnent surtout comme un signal destiné à rassurer ses électeurs à l'approche du scrutin législatif du 6 novembre, «les marchés saluent l'idée qu'on commence peut-être à voir la lumière au bout du tunnel», a estimé Mme Ogg.

Les indices ont aussi été aidés jeudi par des résultats d'entreprises et des indicateurs de bonne tenue.

Les chiffres trimestriels du géant de l'agrochimie DowDuPont (+8,07%) ou du groupe israélien de médicaments génériques Teva (+15,12%) ont été particulièrement bien reçus.

(IT) GE sous les 10 dollars

La plateforme suédoise de musique en ligne Spotify a de son côté reculé de 5,70% après avoir dévoilé des résultats supérieurs aux attentes, mais une prévision décevante pour le quatrième trimestre.

Deux jours après avoir dévoilé des résultats trimestriels fraîchement accueillis et diminué drastiquement son dividende, le conglomérat General Electric a poursuivi sa descente aux enfers: le titre a clôturé pour la première fois depuis 2009 sous la barre des 10 dollars (-5,15% à 9,58 dollars).

Du côté des statistiques sur la santé de l'économie américaine, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis ont un peu reculé la semaine dernière, s'inscrivant sous la barre des 225 000 requêtes pour la 17e semaine consécutive.

La productivité a pour sa part légèrement ralenti au troisième trimestre, en progressant de 2,2%. Mais la décélération est un peu moins marquée que prévu et la progression de la productivité au trimestre précédent (+2,9%) était la meilleure cadence enregistrée depuis le premier trimestre 2015.

Le marché obligataire se détendait un peu: le taux sur la dette à 10 ans des États-Unis reculait à 3,138%, contre 3,144% mercredi soir, et celui sur la dette à 30 ans à 3,379%, contre 3,391% la veille.