La Bourse de New York a terminé en nette hausse mardi à l'issue d'une nouvelle séance très volatile, parvenant à rebondir après de lourdes pertes dans un contexte marqué par de nombreuses incertitudes politiques et macroéconomiques.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, est monté de 1,8%, à 24 874,64 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 1,6%, à 7161,65 points.

L'indice élargi S&P 500 a gagné 1,6%, à 2682,63 points.

Les indices avaient pourtant démarré la séance dans le rouge avant de gagner du terrain puis de fluctuer fortement.

«Les investisseurs sont en train de se rendre compte que la croissance des bénéfices des entreprises ne va sans doute pas être aussi importante que ce qu'elle a été récemment et que la croissance économique va un peu ralentir», a commenté Kate Warne, de la société Edward Jones.

«Et le temps qu'ils modifient leurs anticipations, qu'ils évaluent l'ampleur du ralentissement et son impact sur le prix des actions, le marché reste très volatil», a-t-elle souligné.

Ce changement de perspective a été déclenché quand la Banque centrale américaine a signalé qu'elle relèverait ses taux peut-être un peu plus rapidement que prévu par les analystes si la croissance se montrait solide, a rappelé Mme Warne.

Il a été renforcé par les interrogations grandissantes sur les conséquences sur les marges des entreprises des sanctions commerciales imposées par les États-Unis sur les biens en provenance de Chine.

Ce sujet est revenu sur le tapis cette semaine, le président, Donald Trump, indiquant notamment lundi soir qu'il s'attendait à un «super accord» avec Pékin tout en prévenant de sanctions supplémentaires si les négociations n'avançaient pas.

Le retour de la volatilité n'est toutefois qu'un retour au «fonctionnement normal du marché», a souligné Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.

«Il est important pour les investisseurs de ne pas tomber dans le piège des fluctuations au jour le jour, quand le Dow Jones perd 500 points lundi et en regagne 500 le mardi», a-t-il souligné.

Les investisseurs sont d'autant plus prudents que se profilent aux États-Unis les élections législatives du 6 novembre.

Donald Trump a à cet égard tweeté mardi avant l'ouverture: «Le Marché des Actions a énormément augmenté depuis l'Élection (présidentielle, NDLR) mais prend maintenant une petite pause - les gens veulent savoir ce qui va se passer au scrutin de mi-mandat».

Sur le front des valeurs, General Electric a cédé 8,8% pour terminer à 10,18 $US, au plus bas depuis 2009. Le groupe, empêtré dans des difficultés depuis deux ans, a annoncé mardi des mesures drastiques pour tenter d'enrayer l'hémorragie de sa division énergie (Alstom). Il a aussi fortement revu à la baisse son dividende trimestriel.

Le géant de sodas et de boissons non alcoolisées Coca-Cola a pris 2,5% après avoir dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

Apple s'est apprécié de 0,5%. Le groupe a présenté mardi à New York un nouveau modèle de son ordinateur portable léger MacBook Air, fabriqué avec de l'aluminium recyclé à 100%, ainsi qu'un nouveau Mac Mini et un iPad Pro à des prix relevés par rapport à leurs prédécesseurs.

Le secteur industriel a alimenté une reprise à la Bourse de Toronto.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 172,75 points, soit 1,2%, pour clôturer à 14 894,50 points, soutenu par tous les secteurs à l'exception de celui des services aux collectivités.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 76,14 cents US, en baisse de 0,09 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du pétrole brut a rendu 86 cents US à 66,18 $ US le baril, tandis que celui de l'or a effacé 2,30 $ US à 1225,30 $ US l'once. Le cours du cuivre a plongé de 8 cents US à 2,66 $ US la livre.