Wall Street a de nouveau souffert vendredi, plombée par les reculs d'Amazon et Alphabet après leurs résultats trimestriels jugés décevants, au terme d'une semaine particulièrement difficile pour les indices américains.  

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 1,19 % à 24 688,31 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a lâché 2,06 %, à 7167,21 points.

L'indice élargi S&P 500 a abandonné 1,73 % à 2658,69 points.

La Bourse de Toronto a clôturé la séance de vendredi près d'un creux de deux ans.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a glissé de 35,82 points pour terminer la journée avec 14 888,26 points.

Sur la semaine, le NASDAQ a perdu 3,78 %, sa quatrième baisse hebdomadaire de suite et sa pire chute depuis mars, le Dow Jones 2,97 % et le S&P 500 3,96 %.

Cette semaine, très chargée en résultats d'entreprises, a vu les indices boursiers évoluer en fonction de l'accueil réservé à ces comptes, glacial en début de semaine, chaud jeudi, et frais vendredi.

Vendredi ce sont Amazon et Alphabet, maison mère de Google, qui ont fait les frais de l'examen minutieux des résultats par les acteurs du marché.

« Les investisseurs attendent des entreprises qu'elles apportent des éléments positifs sur le chiffre d'affaires, le bénéfice, et les prévisions de croissance », a affirmé Quincy Krosby de Prudential Financial.

« Si les trois éléments ne sont pas réunis, ils sont prêts à vendre », a-t-elle affirmé.

Malgré une explosion de ses bénéfices, le cours d'Amazon a ainsi plongé de 7,82 % après l'annonce de prévisions décevantes pour les fêtes de fin d'année, une période pourtant traditionnellement faste pour le groupe.

En pleine tourmente liée à une affaire de harcèlement sexuel, le groupe Alphabet a quant à lui affiché un chiffre d'affaires inférieur aux attentes et a reculé de 1,80 %.

Mme Krosby souligne par ailleurs l'importance qu'ont prise les prévisions de croissance, alors que les marchés « ont le regard tourné vers 2019 ».

Près de la moitié (48 %) des entreprises présentes sur l'indice S&P 500 ont dévoilé leurs comptes, 77 % ont fait état d'un bénéfice supérieur aux attentes d'après la société Factset, et le taux de croissance des bénéfices est de 22,5 %.

« Cela devrait être suffisant pour stabiliser les marchés », a affirmé Bill Lynch de Hinsdale Associates.

« Or les investisseurs sont désormais focalisés sur les prévisions », a-t-il ajouté.

Les taux d'intérêt sur le marché obligataire reculaient, signe d'un appétit des investisseurs pour les actifs peu risqués : le rendement sur la dette à 10 ans des États-Unis évoluait à 3,080 %, contre 3,117 % jeudi à la clôture, et celui sur la dette à 30 ans à 3,317 %, contre 3,343 % la veille.