La Bourse de Toronto a clôturé en hausse mardi, soutenue par son secteur de l'énergie, alors que les principaux marchés américains ont regagné une partie du terrain cédé lundi avec les craintes entourant les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 96,13 points à 16 280,09 points, après avoir perdu la veille 266,18 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,15 cents US, en baisse de 0,02 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a bondi de 2,45 $ US à 70,53 $ US le baril, tandis que celui de l'or a rendu 9 $ US à 1259,90 $ US l'once. Le prix du cuivre est resté stable à 2,99 $ US la livre.

Wall Street a terminé dans le vert, rebondissant légèrement à la faveur de la performance de General Electric et du secteur de l'énergie alors que les premières conséquences concrètes des tensions commerciales rendent fébriles les investisseurs.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a progressé de 0,12 % à 24 283,11 points. Le Nasdaq, à forte composante technologique, a pris 0,39 % à 7561,63 points.

L'indice élargi S&P 500 a gagné 0,22 % à 2723,06 points.

La Bourse de New York a profité de la bonne santé des valeurs de l'énergie dans le sillage de la forte hausse du prix du baril de pétrole. Les majors Chevron et ExxonMobil ont par exemple pris respectivement 1,3 % et 1,1 %.

Les cours du brut ont bondi quand un haut-responsable américain a averti que tous les pays achetant du brut à Téhéran devaient stopper complètement leurs importations d'ici le 4 novembre s'ils voulaient éviter les sanctions américaines rétablies après le retrait de Washington de l'accord sur le nucléaire iranien.

La séance a aussi été animée par l'envolée (+7,9 %) de l'action de General Electric (GE). Le jour même où il est évincé de l'indice Dow Jones, l'ancien fleuron industriel américain a conclu le vaste plan de restructuration engagé fin 2017 en externalisant sa division santé et en sortant du capital de Baker Hugues. Le groupe, dont l'action avait chuté de 53 % sur un an, espère reprendre de l'élan en se concentrant sur son coeur de métier industriel: les activités dans l'aéronautique, l'électrique et les énergies renouvelables.

Mais alors que les indices avaient fortement chuté lundi, le Nasdaq perdant notamment plus de 2 %, «le rebond reste timide», souligne Karl Haeling de la banque LBBW.

«On commence à vraiment voir les répercussions réelles de toutes les tensions commerciales», remarque-t-il en mettant en avant le fabricant de motos Harley-Davidson, qui a annoncé la délocalisation d'une partie de sa production pour échapper aux taxes douanières instaurées par Bruxelles en représailles à celles de Washington, mais aussi le fabricant de clous Mid-Continent Nail, qui a déjà licencié des personnes en raison des tarifs douaniers sur l'acier.

Selon Moody's Analytics, 170 000 emplois pourraient être supprimés en raison des sanctions déjà imposées et jusqu'à 550 000 emplois si toutes les menaces de représailles sont effectivement mises en oeuvre.

«Certains spéculent sur la possibilité que les menaces de pertes d'emplois et la réaction négative des marchés poussent le président Trump à adopter un ton plus conciliant», note M. Haeling.

Parmi les autres valeurs du jour, le constructeur de maisons Lennar est monté de 4,86 % après avoir fait part de résultats trimestriels meilleurs que prévu.

Le marché obligataire était quasiment stable: le rendement sur la dette américaine à 10 ans évoluait à 2,879 % contre 2,880 % lundi soir, et celui à 30 ans à 3,026 % contre 3,024 % à la précédente clôture.