À Toronto comme à New York, les marchés ont fini la journée en hausse,  après que le président américain, Donald Trump, a annoncé l'imposition de tarifs sur l'acier et l'aluminium tout en accordant une exemption au Canada et au Mexique.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 66,09 points pour terminer à 15 538,70 points, les secteurs de l'industrie et de la finance ayant contrebalancé le recul de celui des matériaux.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 93,85 points à 24 895,21 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a pris 12,17 points à 2738,97 points. L'indice composé du Nasdaq a pris 31,30 points à 7427,95 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 77,36 cents US, en hausse de 0,12 cent US par rapport au cours moyen de la veille.

Après plusieurs jours d'intenses spéculations, le président américain a finalement signé le texte controversé sur les tarifs en toute fin de séance.

Ce dernier prévoit entre autres que le Canada et le Mexique soient exemptés des taxes «pour le moment», en attendant de voir comment se déroule les négociations en cours sur l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

Selon un responsable de l'exécutif américain, tous les pays concernés pourront également entamer des discussions avec les États-Unis pour négocier, eux aussi, une éventuelle exemption.

Au-delà de la clarification que ces annonces apportent, elles apaisent les craintes d'une mise en oeuvre de barrières douanières généralisées, a relevé Karl Haeling de LBBW.

«Si toutes les exemptions se confirment, cela signifie que l'imposition des taxes pourrait au final être très limitée», a-t-il souligné.

Les investisseurs restent toutefois sur leurs gardes selon Christopher Low de FTN Financial.

«La possibilité d'une guerre commerciale les rend nerveux» et les marchés «réagiront à toutes représailles que pourraient décider l'Europe ou d'autres partenaires commerciaux», a-t-il avancé.

En début de séance, les indices ont été aidés par la Banque centrale européenne (BCE), qui a maintenu ses taux directeurs au plus bas mais a aussi renoncé à intégrer dans son communiqué la phrase, répétée à chaque réunion depuis décembre 2016, prévoyant «d'accroître» si nécessaire son vaste programme de rachats d'actifs.

Le marché obligataire se détendait: le taux d'emprunt à 10 ans des États-Unis reculait à 2,859% contre 2,883% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,125% contre 3,150% à la précédente clôture.

- Avec La Presse canadienne