Wall Street a terminé en forte progression lundi, soutenue par un secteur technologique en grande forme et par un repli des taux d'intérêt à la veille de l'audition du nouveau président de la banque centrale américaine.

L'indice vedette Dow Jones a progressé de 1,6%, ou 399,28 points, à 25 709,27 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a avancé de 1,2%, ou 84,07 points, à 7421,46 points.

L'indice élargi S&P 500 a pris 1,2%, ou 32,30 points, à 2779,60 points.

«Lors des séances de fortes hausses, le secteur technologique fait très souvent partie des progressions les plus remarquables», a indiqué Art Hogan de Wunderlich Securities.

Le secteur des technologies au sein du S&P 500 a fait partie des grands gagnants parmi les 11 secteurs qui composent l'indice élargi en montant de 1,6%, récupérant l'ensemble des pertes qu'il avait subies après une lourde correction boursière en début de mois.

«Le marché est dans le même état d'esprit que vendredi: des données économiques récentes n'ont pas confirmé de hausse sensible de l'inflation», susceptible de faire monter les taux de la banque centrale américaine (Fed) plus rapidement que prévu, a noté M. Hogan.

Dans le même temps, l'institution a relevé vendredi dans un rapport que la croissance du salaire horaire était jusqu'à présent restée modérée, laissant suggérer que l'inflation restait pour l'instant sous contrôle et qu'il n'était pas nécessaire d'accélérer la remontée de ses taux d'intérêt.

Le taux d'emprunt à 10 ans des États-Unis s'est dans la foulée détendu et reculait encore lundi. Il s'affichait à 2,862% contre 2,866% vendredi soir quand celui à 30 ans évoluait à 3,155% contre 3,156% à la précédente clôture.

La baisse des taux s'est toutefois estompée au fil de la séance, signe d'une légère appréhension à la veille de l'audition du nouveau patron de la Fed Jerome Powell devant un comité de la Chambre des Représentants mardi puis du Sénat jeudi.

«Il sait que ce qu'il dira pourrait avoir des conséquences très graves sur les marchés. Je ne doute pas qu'il adoptera un ton plus prudent que dans de précédentes prises de parole», a anticipé Tom Cahill de Ventura Wealth Management, précisant que l'audition de mardi sera «l'événement le plus important de la semaine».

Parmi les valeurs du jour, General Electric (GE) a finalement terminé en hausse de 1,1%, après avoir chuté en cours de séance. Le conglomérat a indiqué qu'il allait réviser ses résultats 2016 et 2017 en raison de l'adoption de nouvelles règles comptables.

Dans le secteur des semi-conducteurs, la saga continue entre Qualcomm (+5,8%) et Broadcom (-0,3%), le premier indiquant avoir invité le second à des négociations directes sur le prix d'une éventuelle fusion et assurant qu'une rencontre entre les dirigeants des deux entreprises la semaine dernière avait permis d'avancer sur certains sujets. Mais Broadcom s'est dit persuadé que l'ouverture «théâtrale» et «feinte» de Qualcomm est une manoeuvre destinée à gagner du temps.

Intel, qui fabrique également des puces électroniques, a gagné 2,9%.

Berkshire Hathaway, la holding du milliardaire américain Warren Buffett, s'est appréciée de 3,9%. Elle a indiqué samedi avoir reçu un gros chèque de 29 milliards US en 2017 grâce à la réforme fiscale adoptée par l'administration Trump.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse. L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 76,21 points à 15 714,66 points, soutenu par les gains des secteurs de l'industrie, de l'énergie et des matériaux.

Le cours du pétrole brut a avancé de 36 cents US à 63,91 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, tandis que celui du lingot d'or s'est adjugé 2,50 $US à 1332,80 $ US l'once.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 78,83 cents US, en baisse de 0,11 cent US par rapport à son cours de clôture de la veille.

Ailleurs à la Bourse des matières premières, le prix du cuivre a reculé de 1 cent US à 3,22 $ US la livre.

AFP-PC