La Bourse de New York a clôturé en hausse mardi, terminant un septième mois consécutif de hausse du Dow Jones poussée par des indicateurs favorables et les résultats d'entreprises.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 28,50 points (+0,12%) à 23 377,24 points.

L'indice élargi S&P 500 a avancé de 2,43 points (+0,09%) à 2575,26 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique a gagné 28,71  points (+0,43%) à 6727,67 points, affichant un nouveau record.

«Les fondamentaux économiques demeurent bons: l'économie se porte bien, l'inflation et les taux d'intérêt sont bas, puis les résultats trimestriels sont arrivés et ils sont exceptionnels. Il n'y a aucune raison d'abandonner le marché actions aujourd'hui», a résumé Peter Cardillo de First standard Financial.

Depuis le 28 septembre, le S&P 500 a clôturé 12 fois sur 21 à un niveau record, a calculé Mike Gibbs de Raymond James.

Les résultats trimestriels continuaient leur rôle de soutien mardi, certaines sociétés telles que Kellog (+6,22% à 62,53 dollars) et Mondelez (+5,42% à 41,43 dollars) affichant des revenus supérieurs aux attentes.

Les indices ont également été soutenus par la publication mardi de deux indicateurs macroéconomiques favorables.

La confiance des consommateurs a atteint en octobre son plus haut niveau en près de 17 ans et l'indice du coût de l'emploi a progressé au-dessus des attentes au troisième trimestre, ce qui a «participé à la progression» des cours, a jugé M. Haeling.

Les investisseurs gardaient aussi un oeil sur la réunion de deux jours de la banque centrale américaine à l'issue de laquelle aucune décision sur les taux n'est attendue, les marchés anticipant une hausse de taux en décembre.

La justice vise Mylan

L'attention est surtout tournée vers l'annonce du nouveau président de l'institution qui doit être nommé jeudi par Donald Trump.

«Le choix probable de Jerome Powell éclipse la réunion de politique monétaire. Cette nomination est perçue comme plus importante», a expliqué Karl Haeling de LBBW, citant le candidat jugé favori depuis plusieurs jours pour remplacer Janet Yellen qui achève son mandat en février.

Les marchés attendaient également l'annonce mercredi de la part des Républicains à la Chambre des Représentants des mesures concrètes qui figureront dans la réforme fiscale promise par Donald Trump alors que trois membres de l'équipe de campagne du président, dont son ex-directeur Paul Manafort, ont été mis en accusation dans l'affaire de l'ingérence russe présumée dans l'élection présidentielle.

«Les Républicains sont si désespérés qu'ils voteront quoi qu'il arrive une loi, qu'elle réponde ou non à l'ambition de départ. C'est plutôt bien perçu par les marchés», a affirmé Karl Haeling.

Le marché obligataire évoluait en ordre dispersé: le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,376% contre 2,363% lundi soir, et celui des bons à 30 ans reculait à 2,872% contre 2,878% la veille.

Parmi les valeurs du jour Mylan a fortement chuté (-6,62% à 35,71 dollars), le numéro 2 de l'entreprise étant nommément mis en cause dans une action judiciaire engagée par des procureurs de 45 États américains sur une affaire d'entente sur les prix des médicaments génériques.

L'équipementier sportif américain Under Armour, dont l'ambassadeur est la star de basketball Stephen Curry, s'est effondré (-23,71% à 12,52 dollars) après avoir abaissé ses prévisions annuelles.

Le laboratoire pharmaceutique Pfizer a baissé (-0,26% à 35,06 dollars) malgré son optimisme pour l'année, après avoir plus que doublé ses bénéfices trimestriels. Les analystes et grands investisseurs le pressent depuis plusieurs mois de réaliser une acquisition de grande envergure pour assurer la pérennité de ses ventes et de ses bénéfices.

General Electric a souffert (-1,22% à 20,16 dollars) après l'abaissement de perspective de la part de l'agence de notation Fitch, de stable à négative, évoquant des «craintes après la publication des revenus de GE au troisième trimestre», des chiffres jugés «inacceptables» par le PDG du groupe lui-même.