Les principaux indices nord-américains ont reculé pour une quatrième séance consécutive, mardi, notamment en raison de la nervosité entourant l'influence du président américain Donald Trump sur les marchés.

À la Bourse de Toronto, l'indice composé S&P/TSX a terminé à 15 385,96 points, en baisse de 19,16 points, dans le cadre d'une séance où les titres des secteurs financiers ainsi que des industries diversifiées ont affiché les reculs les plus marqués.

Freshii, qui se spécialise dans les plats à service rapide comme les salades, les soupes ainsi que les roulés, effectuait son entrée sur le parquet torontois. Le prix initial de l'action avait été fixé à 11,50 $ afin de récolter 125 millions de dollars. Le titre a finalement clôturé à 12,22 $, en hausse de 72 cents, ou 6,3%.

Pour sa part, le dollar canadien s'est apprécié de 0,54 cent US pour clôturer à 76,76 cents US.

Colum McKinley, vice-président chez CIBC Gestion de placements, estime qu'il est probable que les marchés demeurent volatils le temps que le président américain Donald Trump mette de l'avant les politiques de son administration.

«Compte tenu des fluctuations constatées (...), les gens sont rapides pour réagir», a-t-il dit.

En dépit de la volatilité, M. McKinley a souligné qu'il était important de se rappeler que les signes tendaient à démontrer que les économies du Canada et des États-Unis sont actuellement sur la bonne voie.

Statistique Canada a indiqué que le produit intérieur brut (PIB) avait affiché une croissance de 0,4 pour cent en novembre, ce qui avait légèrement dépassé les attentes. Cette performance est notamment attribuable aux secteurs manufacturier, financier, de l'assurance, de la construction ainsi que de l'extraction de pétrole et de gaz.

Le prix de l'once d'or pour livraison en avril a avancé de 15,40 $ US, à 1211,40 $ US. Le baril de pétrole pour livraison en mars a gagné 18 cents US, à 52,81 $US. Le cuivre pour livraison en mars a clôturé à 2,73 $ US la livre, en progression de sept cents US.

Wall Street est restée sur la défensive face au tour pris par le début de la présidence de Donald Trump: le Dow Jones a perdu 0,54% et le Nasdaq a pris 0,02%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a cédé 107,04 points à 19 864,09 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 1,07 point à 5614,79 points, soutenu par une bonne performance des biotechs. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 2,03 points, soit 0,09%, à 2278,87 points.

Au lendemain d'un déclin marqué, Wall Street est restée en retrait «face à la combinaison de craintes sur les mesures de Trump, de résultats décevants d'entreprises et de données macroéconomiques peu brillantes», a énuméré Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial. «Ce sont trois choses qui mettent le marché sous pression.»

Depuis le week-end, marqué par un décret controversé de Donald Trump sur l'immigration en provenance de sept pays à majorité musulmane, Wall Street marque le pas, alors qu'elle avait bondi dans le sillage de l'élection puis de l'investiture du nouveau président républicain.

«On dirait que les investisseurs vont devoir accepter que le pire vienne avec le meilleur: tout ne va pas se résumer à un plan de relance», a avancé Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Les observateurs ont largement attribué la flambée de Wall Street aux intentions économiques de M. Trump, dont des baisses d'impôts et de vastes dépenses budgétaires, mais, sur le plan extérieur, les velléités anti-immigration et protectionnistes du chef d'État cadrent a priori bien moins avec les souhaits des investisseurs.

Quant aux indicateurs américains du jour, ils n'étaient pas de nature à relancer l'enthousiasme: certes, les prix des logements ont rebondi en novembre, mais, de façon plus actuelle, l'activité de la région de Chicago a ralenti et le moral des ménages a reculé ce mois-ci.

Par ailleurs, la Réserve fédérale (Fed) a entamé une réunion de deux jours à l'issue de laquelle elle rendra sa première décision de l'année, la plupart des investisseurs s'attendant à ce qu'elle maintienne le statu quo après avoir relevé ses taux en décembre.

- Avec La Presse canadienne