La chute des prix du pétrole brut attribuable à certaines inquiétudes entourant l'offre mondiale a fait reculer le plus grand marché boursier du Canada, lundi.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a cédé 107,10 points pour clôturer à 15 388,95 points. Les actions des secteurs de l'énergie (-2,5%), des télécommunications (-0,6%) et de l'industrie (-0,5%) ont enregistré les plus grandes baisses.

Le dollar canadien n'a essentiellement pas bougé, ne s'appréciant que de 0,02 cent US à 75,59 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a échappé 2,03 $ US à 51,96 $ US le baril. L'incertitude s'est emparée des marchés, certains se demandant si l'entente mise en place par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) était suffisante pour soutenir les prix de l'or noir.

Le prix du lingot d'or s'est adjugé 11,50 $ US à 1184,90 $ US l'once à New York, pendant que le cours du cuivre cédait 1 cent US à 2,54 $ US la livre.

Wall Street a terminé sans tendance, faisant preuve de prudence après sa nette hausse du début de l'année et dans l'attente des premiers résultats d'entreprises en fin de semaine: le Dow Jones a perdu 0,38% mais le Nasdaq a pris 0,19%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a reculé de 76,42 points à 19 887,38 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 10,76 points à 5531,82 points, un record en clôture. L'indice élargi S&P 500 a concédé 8,08 points, ou 0,35%, à 2268,90 points.

«Je pense que les opérateurs ont du mal à justifier de passer au dessus des 20 000 points pour le Dow Jones à cause de ce que cela représenterait en termes de valeur», a indiqué Sam Stovall de CFRA.

Toujours sur sa lancée post-électorale, l'indice vedette de la Bourse de New York a frôlé vendredi le cap symbolique des 20 000 points mais sans parvenir à le franchir.

Le Dow Jones, tiré par les valeurs financières, a avancé d'environ 9% depuis l'élection de Donald Trump, dans l'espoir d'un regain de croissance grâce aux mesures promises de baisses d'impôts, de baisse des réglementations sur les entreprises et de dépenses budgétaires.

A l'inverse, le Nasdaq, qui comporte de nombreuses valeurs technologiques plus exposées à l'international et a moins bénéficié de cette hausse post-électorale, a mieux tiré son épingle du jeu lundi.

«Il se passe une rotation. Après plus de six semaines de hausse, les investisseurs regardent ce qui n'a pas bougé», a expliqué Art Hogan de Wunderlich Securities.

Au delà de ce mouvement, la Bourse de New York manquait surtout de carburant sur le plan des indicateurs, les investisseurs n'ayant pris connaissance en cours de séance que d'une hausse plus forte que prévu au mois de novembre du crédit à la consommation.

Le réveil de Wall Street pourrait venir de l'ouverture de la saison des résultats trimestriels et annuels d'entreprises, avec vendredi les chiffres de plusieurs grandes banques: Bank of America (-0,57%), JPMorgan Chase (+0,07%) ou Wells Fargo (-1,45%).

Parmi les valeurs, Fiat Chrysler (FCA), qui a annoncé dimanche sa volonté d'investir un milliard de dollars d'ici à 2020 dans deux de ses usines dans le Michigan et l'Ohio où seront créés 2000 emplois, a pris 1,44% à 10,57 $US sur sa cotation à New York.

La chaîne de magasins de vêtements Urban Outfitters a baissé de 1,9%. Le groupe a pourtant vu ses ventes augmenter de 3% au cours des deux derniers mois de l'année 2016, et de 1,5% à périmètre comparable.

Le géant du fast-food McDonald's a reculé de 0,27% à 120,43 $US. Confronté à une concurrence acérée et à une érosion du marché, le groupe cède le contrôle de ses opérations en Chine, mais garde l'ambition d'accroître de 50% son réseau de restaurants franchisés dans le pays pour environ 2 milliards US.

- Avec PC