La Bourse de Toronto a clôturé la séance d'hier en légère baisse et  Wall Street a perdu des plumes après la publication de résultats d'entreprises jugés décevants.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 16,66 points à 14 549,60 points, au lendemain du congé pour l'Action de grâce. Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,25 cent USà 75,52 cents US.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 200,38 points, soit 1,09 pour cent, à 18 128,66 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a rendu 26,93 points, soit 1,24 pour cent, à 2136,73 points. L'indice composé du Nasdaq a effacé 81,88 points à 5246,79 points.

Le cours du pétrole brut a perdu 56 cents US à 50,79 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Le baril avait terminé la séance de lundi à 51,35 $ US - un sommet depuis juillet 2015 - après que le président russe Vladimir Poutine a indiqué qu'il appuyait les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole pour réduire la production pétrolière.

Le cours du lingot d'or a reculé de 4,50 $ US à 1255,90 $ US l'once à New York, tandis que celui du cuivre a cédé 1 cent US à 2,19 $ US la livre.

Plutôt qu'un élément dominant, la Bourse «fait face à une combinaison de choses, avec suffisamment de facteurs négatifs pour la faire baisser», a résumé Art Hogan de Wunderlich Securities.

Premièrement, «Alcoa a lancé la saison des résultats d'entreprises et chute de quelque 10%, donc c'est décevant», a-t-il cité.

Géant de l'aluminium et des métaux composites, Alcoa, qui a plus précisément perdu 11,42% à 27,91 dollars après la publication de bénéfices et de ventes inférieurs aux prévisions, n'est pas forcément représentatif de l'économie, mais ses résultats ont une charge symbolique, puisqu'ils marquent toujours le début de cette période trimestrielle sur le marché.

Ensuite, «la force du dollar persiste (...) et cela commence à peser sur les esprits», a énuméré M. Hogan, évoquant aussi un repli des cours du pétrole.

La bonne performance du dollar, qui évolue au plus haut depuis deux mois face à l'euro, est a priori une mauvaise nouvelle pour les multinationales et exportateurs américains.

Ce renforcement est largement lié aux spéculations sur la politique monétaire américaine, au moment où les investisseurs paraissent chaque jour se résigner de façon plus marquée à la perspective d'une hausse des taux par la Réserve fédérale (Fed) en décembre, ce qui lui permettrait in extremis de limiter cette année son soutien à l'économie.

«Ce qui domine aujourd'hui, cela semble être de nouvelles inquiétudes sur la Fed», a ainsi avancé Chris Low, de FTN Financial.

Pour autant, il jugeait «absurde» que les marchés soient aussi focalisés sur cette perspective, rappelant que «d'ici deux mois beaucoup de choses vont se produire, en premier lieu l'élection présidentielle».

Parmi les valeurs, le groupe informatique Apple a pris 0,22% à 116,30 dollars après l'annonce par le coréen Samsung de la fin de la production de son Galaxy Note7, concurrent direct des produits de la marque à la pomme.