Wall Street a monté lundi et encore battu de nouveaux records, imperméable à un contexte géopolitique troublé et à la perspective de nombreux résultats d'entreprises: le Dow Jones a pris 0,09%, à un niveau sans précédent, et le Nasdaq, 0,52%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 16,50 points à 18 533,05 points, battant un record de clôture pour la cinquième séance consécutive, et le Nasdaq, à dominante technologique, 26,19 points à 5055,78 points.

L'indice élargi S&P 500 a avancé de 5,15 points, soit 0,24%, à 2166,89 points, lui aussi à un niveau sans précédent.

«Il n'y a ni indicateur marquant cette semaine (aux États-Unis), ni discours de responsables de la Réserve fédérale (Fed)», a souligné Chris Low, de FTN Financial. «Du coup, les investisseurs ont tout loisir de se concentrer sur les résultats d'entreprises, dont ils ont plutôt l'air de se satisfaire... Alors que ces résultats ne sont pas extraordinaires.»

Pour le moment, c'est le secteur financier qui a dominé les résultats et Wall Street a en effet bien accueilli ses chiffres, certes mitigés, mais moins que prévu dans un contexte défavorable de taux d'intérêt maintenus à un faible niveau par la Fed.

Désormais, les investisseurs doivent digérer une salve de résultats du secteur technologiques, dont IBM (+0,05%), Yahoo! (+0,6%) et Netflix (+0,43%), publiés après la clôture. 

En attendant, «on dirait que la flambée de la Bourse veut se maintenir» après les records enregistrés la semaine passée par le Dow Jones et le S&P 500, a commenté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

«Mais c'est un jeu de dupes: tous les problèmes sont encore là», a prévenu M. Blicksilver, citant le vote britannique de la fin juin en faveur d'une sortie de l'Union européenne, ainsi que les craintes géopolitiques ravivées par l'attentat de Nice en France et par le coup d'Etat raté lors du week-end en Turquie.

Dans le détail des valeurs, le constructeur automobile FCA (ex-Fiat Chrysler) a perdu 0,30% sur sa cotation new-yorkaise après l'annonce de l'ouverture aux Etats-Unis d'une enquête sur ses pratiques commerciales.

Parmi les résultats notables, Bank of America, qui a dépassé les attentes au deuxième trimestre en dépit d'un plongeon de ses bénéfices dû à un environnement économique «difficile», a pris 3,3%.

Le fabricant de jouets Hasbro a chuté de 6,64%  malgré l'annonce d'une nette hausse de son chiffre d'affaires et de son bénéfice net au dernier trimestre, les investisseurs semblant s'inquiéter d'un gros gonflement de ses stocks.

La séance a été relativement tranquille sur le parquet de la Bourse de Toronto. Son indice de référence a clôturé la journée sur un gain modéré, grâce aux progressions des secteurs de la consommation discrétionnaire et des matériaux.

L'indice composé S&P/TSX a pris 49,98 points à 14 532,40 points.

Le dollar canadien a pour sa part terminé la séance au même point que vendredi, soit 77,30 cents US.

Le contrat à terme sur le baril de pétrole brut pour livraison en août a reculé de 71 cents US à 45,24 $ US à la Bourse des matières premières de New York. Celui pour livraison en septembre, échangé sur plus un gros volume, a cédé 71 cents US à 43,94 $ US.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du lingot d'or a gagné 1,90 $ US à 1329,30 $ US l'once, tandis que celui du cuivre est resté inchangé à 2,24 $ US la livre.

PC- AFP