La Bourse de Paris a fini la semaine en recul (-0,30%), tirée vers le bas par la baisse des secteurs du tourisme, des transports et du luxe après l'attentat meurtrier de Nice.

L'indice CAC 40 a perdu vendredi 13,01 points à 4.372,51 points, dans un volume d'échanges faible de 2,6 milliards d'euros. La veille, il avait pris 1,16%.

Au cours de la semaine écoulée, l'indice a gagné 4,34%. Ses pertes depuis le 1er janvier sont ramenées à 5,71%.

Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a perdu 0,01% et celle de Londres a progressé de 0,22%. Par ailleurs l'Eurostoxx a reculé de 0,15%.

Le marché parisien a été affecté depuis l'ouverture par l'attentat de Nice, où un camion a foncé dans la foule sur la Promenade des Anglais, faisant 84 morts.

«Aujourd'hui il y a eu un cumul d'événements, à commencer par celui tragique qui a frappé la France» dont l'impact s'est «surtout répercuté sur les secteurs du tourisme, du luxe et des transports», a observé Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

Huit mois après les attaques jihadistes commises en novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, le président de la République français, François Hollande, a évoqué, quelques heures après les faits, «une attaque dont le caractère terroriste ne peut être nié», annonçant la prolongation de trois mois de l'état d'urgence, qui devait s'achever le 26 juillet.

Les titres liés au secteur aérien et au tourisme ont ainsi accusé de forte baisse. AccorHotels a perdu 3,04% à 37,42 euros, Europcar 3,63% à 7,25 euros et Air France-KLM 1,60% à 5,91 euros.

De même, les valeurs du luxe, un secteur très dépendant de la clientèle étrangère, ont reculé à l'image de Kering (-0,87% à 153,15 euros) et LVMH (-0,71% à 140 euros).

«Le tragique évènement en France a glacé le secteur du tourisme. La sécurité est une nouvelle fois mise à l'épreuve en Europe et le tourisme pourrait en subir les conséquences», ont également noté les analystes de Saxo Banque.

Les investisseurs restent «par ailleurs toujours préoccupés par les conséquences du Brexit et les décisions prises par les banques centrales», les investisseurs «se posant des questions sur leur capacité à gérer» ce changement, a souligné M. Baradez.

«Ces trois thèmes font que le marché se montre prudent», a-t-il ajouté.

La première ministre britannique, Theresa May, a défendu l'unité du Royaume-Uni vendredi en Écosse, où le chef du gouvernement, Nicola Sturgeon, a envisagé d'organiser un nouveau référendum sur l'indépendance.

Les investisseurs ont par ailleurs pris connaissance d'une série d'indicateurs meilleurs que prévu aux États-Unis, comme les ventes de détail ou la production industrielle en juin. L'inflation pour le même mois s'est en revanche révélée légèrement plus faible qu'attendu.

Parmi les autres valeurs, PSA a lâché 1,08% à 11,89 euros et Renault 0,71% à 74,39 euros. Les immatriculations de voitures particulières neuves dans l'Union européenne ont progressé de 6,9% en juin, ralenties par le Royaume-Uni avec le «Brexit», avec une hausse de 20,2% pour Renault mais une baisse de 0,6% pour PSA.

Carrefour a fini à l'équilibre (-0,02% à 23,18 euros) grâce à un relèvement de recommandation par Citigroup.