Wall Street montait légèrement mercredi à la mi-séance, restant prudente en attendant un document sur les débats au sein de la Réserve fédérale (Fed) dans un contexte d'interrogation sur les perspectives monétaires américaines: le Dow Jones prenait 0,15% et le Nasdaq 0,69%.

Vers midi, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 27,15 points à 17 557,13 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 32,44 points à 4748,17 points. L'indice élargi S&P 500 avançait de 5,34 points, soit 0,26% à 2052,55 points.

À Toronto, le S&P TSX reculait de 0,04% ou 6,05 points à 13 911,05 points.

«La Bourse est en train de chercher un élément qui pourrait la conduire plus haut», a résumé Sam Stovall, de Standard & Poor's Global Intelligence, remarquant que les indices s'étaient récemment repliés chaque fois qu'ils avaient atteint un niveau élevé par rapport aux bénéfices des entreprises.

Pour l'heure, l'attention des investisseurs se tourne vers la Fed, la banque centrale américaine, qui publiera à 14h00 le compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire, soit ses «minutes», remontant à fin avril.

«Les craintes d'une hausse des taux refont surface, comme des responsables de la Fed ont tenu des propos en ce sens avant les minutes prévues aujourd'hui», ont rapporté dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Alors que la Fed s'était montrée peu empressée depuis le début de l'année à poursuivre le retrait de son soutien à l'économie, plusieurs de ses responsables ont tenu des propos assez offensifs cette semaine.

Aux États-Unis, «l'économie reprend de l'allant et certains responsables de la Fed commencent à s'exciter à l'idée de relever les taux», a écrit Chris Low, de FTN Financial.

Il faisait néanmoins une distinction entre les propos de responsables connus pour leur méfiance face à une politique trop accommodante, comme le président de la Fed de Richmond, Jeffrey Lacker, et d'autres déclarations, dont le but plus ou moins affiché semble plutôt de maintenir quelques spéculations sur les marchés.

Quoi qu'il en soit, «ce n'est pas le fait que la Fed monte ses taux ou non qui permettra au marché d'avancer», a relativisé M. Stovall. «Il va falloir que les entreprises améliorent leurs prévisions de bénéfices».

Lowe's monte

Sur ce plan, la chaîne de supermarchés Target plombait le secteur de la distribution en perdant 8,48% à 67,37 dollars après avoir fait état d'une baisse de son chiffre d'affaires et des bénéfices trimestriels, et dit s'attendre à une stagnation ou un recul de ses ventes comparables pour les trois mois en cours.

Toujours dans la distribution, le vendeur d'articles de bureau Staples, récemment plombé en Bourse par l'échec de sa fusion avec Office Depot (+4,74% à 3,54 dollars), reculait de 0,60% à 8,23 dollars après avoir annoncé une baisse de ses ventes trimestrielles qui n'a guère pris de court les investisseurs.

Également dans le secteur, Lowe's, spécialiste de l'aménagement, gagnait 3,73% à 78,91 dollars après l'annonce d'un bond de son bénéfice net trimestriel.

Dans les autres valeurs, le groupe agricole Andersons s'envolait de 28,37% à 33,30 dollars après avoir fait état d'une offre d'achat du fonds HC2, (+5,51% à 4,21 dollars), et précisé l'avoir refusée.

Le groupe alimentaire Hormel Foods reculait de 8,12% à 35,65 dollars sans convaincre par un relèvement de ses prévisions annuelles.

Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant à 1,815% contre 1,764% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,646% contre 2,592% auparavant.