Wall Street a fini en baisse hier, les gains du début de séance s'évaporant au fil de la journée alors que les investisseurs restent sur leurs gardes avant une série de résultats d'entreprises et de statistiques: le Dow Jones a cédé 0,12% et le Nasdaq 0,36%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a reculé de 20,55 points à 17 556,41 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 17,29 points à 4833,40 points.

Le S&P 500, un indice élargi que de nombreux investisseurs jugent le plus représentatif, a cédé 5,61 points, soit 0,27%, à 2041,99 points.

«Aujourd'hui on était juste dans l'attente avant que commence la saison des résultats», a commenté Bill Lynch, chez Hinsdale Associates, «personne n'est prêt à faire de paris dans un sens ou dans l'autre».

En l'absence de statistiques économiques, Wall Street avait bénéficié en début de journée d'un petit élan donné par les Bourses de Paris et Francfort, ainsi que les Bourses chinoises, mais sans enthousiasme.

De retour de week-end après une semaine hésitante, Wall Street semblait surtout cultiver la prudence, car, du point de vue économique, les investisseurs attendent dans les jours qui viennent des indicateurs très suivis, en particulier sur l'inflation avec les indices des prix à la production et à la consommation, ainsi que sur les ventes de détail.

Pour ce qui est des résultats d'entreprises, dont la saison débutait en soirée avec le producteur d'aluminium et de matériaux composites Alcoa et se poursuivra à partir de mercredi avec ceux des banques, «on ne s'attend pas à ce qu'ils soient particulièrement bons. Les analystes ont révisé leurs attentes à la baisse en janvier et février, donc il y a de bonnes chances qu'ils soient supérieurs aux estimations, mais cela ne voudra pas dire grand chose», a dit M. Lynch.

«Comme les attentes sont très pessimistes pour les bénéfices, il y a un potentiel de bonnes surprises», a estimé de son côté Art Hogan, chez Wunderlich Securities.

Moins confiant, Patrick O'Hare, chez Briefing, a noté que sept secteurs économiques sur 10 devraient afficher des bénéfices en recul sur un an pour le début d'année. Selon lui, «cette mauvaise nouvelle n'est pas encore prise en compte dans les valorisations» du marché, qui pourrait du coup mal réagir.

Le constructeur de voitures électriques Tesla a cédé juste 0,06% après le rappel de 2700 exemplaires de son «Model X» en raison d'un problème de siège arrière.

En outre, le dollar canadien a grimpé lundi à son plus haut niveau depuis le début de l'année, pendant que le cours du pétrole brut a terminé au-dessus de la barre des 40 $ US pour la première fois en trois semaines.

Le prix du baril de pétrole brut a pris 64 cents US pour terminer la journée à 40,36 $ US, avant la tenue, ce week-end, d'une rencontre des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Les membres du cartel se rencontreront le 17 avril au Qatar, confiants de conclure une entente au sujet d'un éventuel gel de la production pétrolière, ce qui pourrait soutenir les prix de l'or noir. Ceux-ci étaient de plus de 100 $ US au début de l'été 2014.

Le dollar canadien, sensible aux variations du prix du pétrole, a ainsi avancé pour une deuxième séance de suite. Le huard a clôturé à 77,53 cents US, en hausse de 0,62 cent US.

Entre-temps, l'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a avancé de 26,03 points à 13 422,76 points, après s'être emparé vendredi de 130 points. 

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le prix du lingot d'or a grimpé de 14,20 $ US à 1258 $ US l'once, tandis que celui du cuivre est resté inchangé à 2,09 $ US la livre.

- Avec PC