La Bourse de Toronto a clôturé hier sur un modeste gain, soutenue par l'action de Valeant, qui a récupéré une partie de ses récentes pertes après l'annonce du départ du chef de la direction de la société pharmaceutique.

L'indice S&P/TSX a avancé de 64,02 points pour terminer la séance à 13 561,09 points. Le secteur de la santé et celui des services aux collectivités ont affiché les deux gains les plus importants.

L'action de Valeant a grimpé après que l'entreprise eut dévoilé des changements à sa structure corporative, notamment le départ de son chef de la direction, Micheal Pearson, et la nomination de l'investisseurs activiste Bill Ackman à son conseil d'administration. Son action a pris 2,97 $, soit plus de huit pour cent, à 37,90 $, à la Bourse de Toronto.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,28 cent US à 76,42 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 38 cents US à 41,52 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a perdu 10,10 $ US à 1244,20 $ US l'once et que le cours du cuivre s'est adjugé 1 cent US à 2,29 $ US la livre.

Wall Street a légèrement monté, obtenant un petit coup de pouce d'une hausse des cours pétroliers à l'issue d'une séance dans l'ensemble prudente après plusieurs semaines de hausse: le Dow Jones a gagné 0,12% et le Nasdaq 0,28%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a pris 21,57 points à 17 623,87 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 13,23 points à 4808,87 points.

Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a avancé de 2,02 points, soit 0,10%, à 2051,60 points.

«C'est principalement le pétrole qui donne de l'élan à la Bourse», a estimé Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial.

Les cours du pétrole, dont Wall Street suit beaucoup les fluctuations depuis la fin de l'an dernier, sont repartis de l'avant lundi, frôlant de nouveau leurs plus hauts de l'année dans un marché sans grosse actualité, semblant soutenu notamment par des facteurs techniques.

Pour le reste, l'ambiance est restée à la prudence à la Bourse de New York, où les indices ont oscillé pendant toute la séance autour de l'équilibre, même si un certain optimisme semble continuer à régner après un gros mois de rebond qui a permis au Dow Jones et au S&P 500 d'effacer un début d'année exécrable.

«Cela fait cinq semaines que la Bourse monte et on rencontre maintenant une forte résistance, comme certains investisseurs essaient de prendre leurs bénéfices», a reconnu Sam Stovall, de Standard and Poor's Global Intelligence.

Les investisseurs ne se sont pour autant pas laissés abattre par l'annonce d'une baisse plus forte que prévu des reventes de logements en février aux Etats-Unis, certains jugeant que ce chiffre décevant était en partie dû à une mauvaise météo.

L'attention était plutôt dominée par une «rafale de fusions et acquisitions», comme l'ont mis en avant les experts de Wells Fargo.

Les cabinets d'analyses IHS et Markit, dont la fusion doit aboutir à un géant d'une capitalisation boursière de 13 milliards US dans le domaine de l'information financière, ont respectivement bondi de 10,28% et 13,63%.

Dans l'hôtellerie, Marriott a perdu 1,18%  après avoir musclé à 13,6 milliards US  son offre de rachat de Starwood, en hausse de 4,49%, contrariant ainsi les ambitions de l'assureur chinois Anbang qui est en train de bâtir un empire immobilier aux Etats-Unis.

AFP-PC