Alors que son titre est bien installé sous la barre de 1 $, Bombardier pourrait annoncer bientôt un regroupement de ses actions afin de ne pas être expulsé des principaux indices boursiers.

Selon Reuters, qui cite des sources bien au fait du dossier, le plan de regroupement d'actions avait déjà été approuvé par le conseil d'administration du groupe québécois avant même que le titre ne plonge en dessous de 1 $, la semaine dernière. La manoeuvre financière devrait être annoncée aux investisseurs le 17 février prochain, en même temps que les résultats du quatrième trimestre de Bombardier.

David Tyerman, analyste de Canaccord Genuity qui suit de près les activités de Bombardier, juge « très possible » un regroupement d'actions. 

« Ça ne me surprend pas. Je comprends que selon les critères de certains indices, l'action ne serait plus admissible si elle demeurait sous la barre de 1 $ pendant un certain temps. » - David Tyerman, analyste de Canaccord Genuity

Le fait d'être éjecté de certains indices, comme le S&P/TSX, pourrait avoir un impact considérable sur la demande pour les titres de Bombardier, a souligné M. Tyerman. Le cours de l'action, déjà déprimé, risquerait de fléchir encore davantage si un tel scénario se produisait.

Isabelle Rondeau, directrice des communications de Bombardier, a refusé de confirmer ou d'infirmer le regroupement d'actions. « Nous ne commentons jamais sur le cours de l'action ou nos actions en général », a-t-elle indiqué dans un courriel.

On ignore pour le moment combien d'actions seraient regroupées pour en former une nouvelle. Au dernier décompte officiel, on retrouvait quelque 2,23 milliards de titres de Bombardier en circulation, qui donnent une valeur boursière de 2,09 milliards à l'entreprise.

DIFFICULTÉS DE LA C SERIES

Selon l'analyste David Tyerman, un regroupement d'actions ne devrait pas avoir d'impact négatif sur le cours de Bombardier. L'opération servirait uniquement à maintenir le titre de l'entreprise au sein des principaux indices, a-t-il dit.

L'action du groupe a reculé de plus de 33 % depuis le début de l'année, alors que le lancement de la nouvelle gamme d'avions C Series peine à séduire les acheteurs internationaux.

Le titre de Bombardier a clôturé à 89 cents hier à la Bourse de Toronto, en baisse de 2,2 %. À son apogée, en 2000, il valait plus de 26 $.