La Bourse à New York a terminé la semaine sur une note positive vendredi, les investisseurs saluant avec enthousiasme des résultats d'entreprises dans l'ensemble encourageants. La Bourse de Toronto a enregistré un autre solide gain, les prix des actions ayant continué à prendre du mieux après avoir piqué du nez plus tôt en octobre, alors que le dollar canadien restait inchangé à 89,02 cents US.

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Les marchés à la clôture :

TSX 14 543,82 / 56,99 (0,39%)

Dow Jones 16 805,41 / 127,51 (0,76%)

S&P 500 1 964,57 / 13,75 (0,70%)

NASDAQ 4 483,72 / 30,93 (0,69%)

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«Les courtiers sont friands de tout ce qui peut les distraire de problèmes plus globaux, comme Ebola ou la menace de l'organisation État islamique au Moyen-Orient, et cette semaine les entreprises américaines leur ont rappelé qu'elles avaient des chiffres très corrects», a commenté Brent Schutte de BMO Private Bank.

Depuis la clôture jeudi soir, plusieurs grands groupes de divers secteurs, Microsoft dans l'informatique (+2,47% à 46,13 dollars), UPS dans la livraison (+0,11% à 100,59 dollars), Bristol-Myers Squibb dans la pharmacie (+2,15% à 53,63 dollars), ou Procter & Gamble dans les produits de grande consommation (+2,32% à 85,16 dollars), ont dépassé les attentes, et «les investisseurs les ont récompensés», a ajouté le spécialiste.

La seule grosse déception est venue du distributeur en ligne Amazon, qui a perdu 8,34% à 287,06 dollars après avoir fait part d'une lourde perte trimestrielle et de prévisions inférieures aux attentes pour l'importante période des fêtes.

«Cette nouvelle salve optimiste de comptes trimestriels égaye l'état d'esprit du marché, un peu affecté hier soir par l'annonce d'un cas d'Ebola à New York», ont souligné les analystes de Charles Schwab.

L'hospitalisation d'un médecin ayant contracté le virus après avoir travaillé avec Médecins sans Frontières (MSF) au contact de malades d'Ebola en Guinée a en effet réveillé les craintes d'une propagation de l'épidémie de la maladie aux États-Unis.

Le seul indicateur majeur du jour aux États-Unis s'est de son côté révélé un peu décevant: les ventes de maisons neuves aux États-Unis en septembre ont progressé de 0,2% par rapport au mois précédent pour atteindre 467 000 transactions, soit moins que les 485 000 opérations attendues par les analystes.

Accord entre SodaStream et PepsiCo 

Parmi les autres résultats, le constructeur automobile Ford a fait mieux qu'anticipé au troisième trimestre et confirmé ses prévisions annuelles mais son titre a pâti des inquiétudes sur les coûts élevés de fabrication de sa populaire camionnette à plateau, le pick-up F-150 (-4,31% à 13,78 dollars).

La radio sur internet Pandora Media a plongé, elle, de 13,49% à 20,00 dollars. Ses chiffres étaient supérieurs aux attentes, mais plusieurs observateurs s'inquiètent de la croissance plus faible que prévu de ses auditeurs.

Dans le secteur alimentaire, le géant américain de la banane Chiquita s'est adjugé 2,91% à 14,16 dollars après avoir annoncé que ses actionnaires ne voulaient pas d'une fusion avec l'importateur et distributeur irlandais de fruits exotiques Fyffes. Le groupe va en conséquence entrer en discussion avec les Brésiliens Cutrale et Safra, à l'origine d'une offre commune valorisant la société à près de 681 millions de dollars.

Le spécialiste israélien des boissons fait-maison SodaStream, coté au Nasdaq, a bondi de 15,38% à 24,45 dollars après avoir confirmé la signature d'un accord avec le géant des boissons non alcoolisées PepsiCo (+0,90% à 94,60 dollars) pour le test de certains produits de la marque sur un «petit temps limité».

Le laboratoire pharmaceutique Pfizer a gagné de son côté 1,78% à 29,11 dollars, profitant d'un nouveau plan de rachats de ses propres actions de 11 milliards de dollars.

Le marché obligataire a terminé sur une note contrastée. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,273% contre 2,275% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans a progressé à 3,050% contre à 3,046% la veille.