Quand on parle de marchés boursiers, on ne parle pas uniquement de chiffres et de graphiques. On parle aussi de nature humaine. Les conseils que donne Jean-Paul Giacometti, gestionnaire de portefeuille à la Corporation gestion de placements Claret, touchent justement l'aspect humain de l'investissement.

Cessez de regarder ce qui se passe au jour le jour

Il faut suivre sa stratégie à long terme et ne pas s'inquiéter parce que les marchés baissent de quelques points de pourcentage.

«Quand on regarde à trop court terme comme ça, ce n'est plus de l'investissement, c'est de la spéculation», déclare M. Giacometti.

Apprenez à gérer vos émotions

Les investissements en Bourse, ça va un peu contre la nature humaine, qui aime se faire réconforter. Si une entreprise va bien, les gens se disent que c'est le temps d'acheter alors que c'est le contraire qui peut être vrai. Quand tout chute, la tentation est de vendre.

«Ce n'est pas facile à la Bourse, note Jean-Paul Giacometti, de la Corporation gestion de placements Claret. Ça amène les gens à faire les gestes qu'il ne faut pas faire parce que ce ne sont pas des gestes rationnels, ce sont des gestes émotifs.»

Faites le moins de transitions possible

Il y a des coûts associés à chaque transaction. À long terme, les transactions répétées finissent par nuire au portefeuille. Jean-Paul Giacometti donne comme exemple à suivre Warren Buffett, qui investit dans de bonnes sociétés à bon prix et qui conserve ses investissements à long terme.

«Ne vous amusez pas à transiger tout le temps.»

N'essayez pas d'anticiper le marché

Selon M. Giacometti, c'est un exercice futile. Quelqu'un qui essaie d'anticiper le marché (market timing) a une chance sur deux d'avoir raison, ce qui correspond au simple hasard. Mais en même temps, il ne faut pas non plus suivre les mouvements de foule.

«Le marché finit toujours par donner tort à la foule.»

Il est préférable de suivre sa propre stratégie à long terme.

Ne comptez pas sur la Bourse pour renflouer un compte en banque famélique

Selon M. Giacometti, les investisseurs qui s'inquiètent le plus sont ceux qui n'ont pas mis assez d'argent de côté et qui comptent sur les marchés boursiers pour les sauver.

«Les gens qui ont assez épargné, ça ne les énerve pas de voir une baisse de 6, 7 ou 8 %. Ils n'aiment pas ça, mais ils en ont vu d'autres. Ils savent que ça revient», dit M. Giacometti.