Wall Street a nettement rebondi mercredi, revigorée par le ton jugé accommodant des minutes d'une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et par leur regard relativement optimiste sur l'économie américaine.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse elle aussi, les opérateurs s'étant montrés rassurés par les intentions de la Réserve fédérale des États-Unis au sujet des hausses de taux d'intérêt, tout en s'attendant à une série de résultats trimestriels positifs de la part des grandes banques canadiennes.

Le dollar canadien s'est déprécié de 0,13 cent US à 91,62 cents US.

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Les marchés à la clôture :



TSX 14 649,86 / 124,67 (0,86%)

Dow Jones 16 533,06 / 158,75 (0,97%)

S&P 500 1 888,03 / 15,20 (0,81%)

NASDAQ 4 131,54 / 34,65 (0,85%)

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En hausse dès l'ouverture, les indices new-yorkais ont accéléré leur progression à l'issue de la parution des minutes de la dernière réunion de la Fed en avril, qui ont indiqué qu'aucune décision concernant la «normalisation» de la politique monétaire américaine n'avait encore été prise.

Les investisseurs ont «entendu ce qu'ils avaient envie d'entendre, à savoir que c'est une Fed qui réfléchit et qui est loin d'avoir le doigt sur la gâchette» pour resserrer sa politique monétaire en remontant ses taux d'intérêt de base, a remarqué Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

«Cela a quelque peu apaisé les craintes d'un durcissement» prochain de sa politique, «suscitées (mardi) par des responsables» de la banque centrale, a renchéri Brent Schutte, de BMO Global Asset Management.

Le président de l'antenne régionale de la banque centrale de Philadelphie, Charles Plosser, avait pesé sur les indices new-yorkais mardi après avoir indiqué que l'évolution de l'économie américaine pourrait conduire la Fed à relever les taux «dès que possible».

En outre, la banque centrale n'a posé un regard «ni trop chaud, ni trop froid sur l'économie» américaine, et a notamment indiqué «voir un risque au niveau de l'immobilier, ce qui devrait l'inciter à attendre avant de relever ses taux» afin de favoriser l'investissement et le crédit, a poursuivi M. Volokhine.

Les récents indicateurs «montrent un rebond et suggèrent que l'économie est sur la trajectoire d'une croissance modérée», ont ainsi indiqué les minutes.

Les indices ont aussi été portés par un «rebond technique» du marché après de nettes pertes la veille, a ajouté M. Schutte.

Tiffany brille 

Les opérateurs ont aussi applaudi les résultats étincelants de Tiffany (+9,15% à 96,30 dollars), dopés par des ventes de bijoux meilleures qu'escompté au premier trimestre, et des prévisions encourageantes.

Le secteur de la distribution a, lui, continué à décevoir, avec les résultats trimestriels et prévisions annuelles en-deçà des attentes de la chaîne de supermarchés Target, en raison notamment du mauvais temps au premier trimestre et du coût d'une attaque informatique sans précédent en décembre. Son titre a cependant avancé de 1,04% à 57,20 dollars, «car on savait que le premier trimestre serait très mauvais. Les attentes étaient très basses», a commenté M. Volokhine.

Dans le même secteur, le groupe Lowe's s'est replié de 0,24% à 45,41 dollars, pénalisé par un bénéfice par action et des ventes en magasin décevants malgré des prévisions encourageantes.

Le groupe de distribution en ligne eBay, qui a annoncé mercredi avoir été victime d'une cyberattaque, a lâché 0,15% à 51,88 dollars.

Le géant de l'internet Google, qui a supplanté le groupe informatique Apple en tant que marque mondiale la mieux valorisée selon un classement annuel du cabinet Millward Brown, s'est apprécié de 1,73% à 538,94 dollars. Le groupe à la pomme a grappillé de son côté 0,26% à 606,31 dollars.

Le constructeur automobile General Motors, visé par plusieurs enquêtes en raison de rappels tardifs de véhicules, et qui a annoncé mercredi le rappel d'environ 218.000 voitures supplémentaires de sa marque Chevrolet, s'est toutefois apprécié de 1,18% à 33,46 dollars.

Le groupe de conseils aux voyageurs TripAdvisor, que l'Italie soupçonne de ne pas lutter efficacement contre les faux avis en ligne, s'est toutefois apprécié de 2,67% à 88,16 dollars.

Le conglomérat industriel américain General Electric, qui a toujours l'espoir de racheter la branche énergie du groupe français Alstom malgré les réticences de Paris, a gagné 0,72% à 26,49 dollars.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a avancé à 2,537%, contre 2,509% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,418% contre 3,375% la veille.