Les banques américaines JPMorgan Chase, Bank of America et Citigroup ont réduit leur exposition à la Russie, sous le coup de sanctions occidentales, selon des documents boursiers consultés vendredi.

JPMorgan a réduit à 4,7 milliards de dollars son exposition à la Russie au 31 mars contre 5,4 milliards de dollars fin décembre, fait savoir la première banque américaine en termes d'actifs au régulateur des marchés financiers, la SEC.

L'établissement «surveille de près les événements en Russie et l'impact actuel ou éventuel de nouvelles sanctions et l'incertitude que cette situation crée sur les marchés», ajoute encore JPMorgan, qui indique par ailleurs s'attendre à une baisse de 20% de ses recettes tirées des activités de courtage au deuxième trimestre.

Au premier trimestre, elles avaient plongé de 17%, plombant les bénéfices de l'établissement financier.

Bank of America a ramené pour sa part à 5,2 milliards de dollars son exposition à la Russie fin mars, contre 6,7 milliards fin décembre.

Enfin, Citigroup, présente en Russie à travers des filiales, dont Citibank N.A, a réduit à 9,4 milliards de dollars son exposition, contre 10,3 milliards de dollars fin décembre.

La banque américaine ajoute que les tensions entre Moscou et Kiev n'ont pas encore eu d'impact matériel sur ses activités mais qu'elle surveille la situation et va «essayer de réduire son exposition et les risques liés à la Russie de façon adéquate».

Le président américain, Barack Obama, et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont menacé vendredi la Russie de nouvelles sanctions, qui viseraient plus directement des secteurs économiques, en cas de dégradation de la situation en Ukraine.

Lundi, Washington avait annoncé des sanctions contre sept nouveaux responsables russes et 17 sociétés proches du président russe, Vladimir Poutine. Parmi les personnalités visées figurent Igor Setchine, passé en 2012 du Kremlin à la tête du groupe énergétique Rosneft, et Sergueï Tchemezov, PDG du groupe technologique Rostec.