La Bourse de New York a fini en hausse mercredi, permettant à son indice vedette, le Dow Jones, de clôturer à un nouveau record après une décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) bien reçue.

Les solides résultats trimestriels dévoilés par l'épicier Loblaw et la société de services informatiques Groupe CGI ont pour leur part aidé la Bourse de Toronto à clôturer en hausse.

Le dollar canadien s'est quant à lui déprécié de 0,08 cent US à 91,24 cents US.

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Les marchés à la clôture :

TSX 14 651,87 / 68,76 (0,47%)

Dow Jones 16 580,84 / 45,47 (0,27%)

S&P 500 1 883,95 / 5,62 (0,30%)

NASDAQ 4 114,56 / 11,02 (0,27%)

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Les indices, hésitants depuis l'ouverture, ont légèrement gagné en vigueur en fin de séance dans le sillage de la publication du communiqué de la Fed.

L'indice Dow Jones, qui rassemble 30 valeurs emblématiques du marché des actions américain et est considéré comme l'un des indices stars à Wall Street, a oscillé autour de son niveau record dans les dernières minutes de cotation avant de se hisser in extremis au-dessus à la clôture.

«C'est bon pour le moral des investisseurs», a réagi Michael James, de Wedbush Securities. «Mais ce (nouveau sommet) n'est certainement pas le reflet de ce qu'il se passe sur l'ensemble du marché», a-t-il prévenu.

En effet, «des titres phares du Nasdaq, tels que Netflix (+0,68% à 322,04 dollars), Google (-0,20% à 526,66 dollars) ou Amazon (+1,25% à 304,13 dollars)», à la forte visibilité et au net potentiel de croissance, ont été sanctionnés depuis fin mars par un marché les soupçonnant d'être survalorisés. Ils «s'échangeaient à des niveaux bien plus élevés il y a deux mois», a-t-il noté.

Le marché a simplement investi son argent «dans des valeurs plus stables, moins sexy, qui sont davantage représentés dans des indices comme le S&P 500 ou le Dow Jones», a-t-il poursuivi.

L'humeur haussière du marché mercredi «se doit au fait que peu de menaces semblent désormais susceptibles d'ébranler» l'avancée de ces indices, selon Sam Stovall, de Standard & Poor's Capital IQ.

«La croissance décevante a été en grande partie attribuée au mauvais temps et les chiffres de l'emploi ADP étaient bons», a-t-il souligné.

Une première estimation du département américain du Commerce a fait état d'une quasi-stagnation de l'économie des États-Unis, à 0,1% en rythme annualisé, contre des attentes d'une expansion de 1%.

Cependant, les créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis ont augmenté légèrement plus que prévu en avril, selon la société ADP, et l'activité dans la région de Chicago a nettement rebondi ce mois-là.

Enfin, la Fed a décidé de diminuer une nouvelle fois de 10 milliards de dollars ses injections de liquidités dans l'économie mais a gardé inchangés les taux d'intérêt, proches de zéro, précisant qu'ils devraient le rester «pendant une période de temps considérable».

Pas de champagne pour GE 

Wall Street a accueilli sans effusion l'annonce du choix par l'industriel Alstom du conglomérat General Electric pour le rachat de sa branche énergie, même si la porte est restée ouverte à d'autres propositions. Le titre GE a gagné 0,49%, à 26,89 dollars.

Facebook a grimpé de 2,80% à 59,78 dollars. Il a présenté un nouveau réseau publicitaire mobile et des outils améliorant la confidentialité de ses membres.

La performance financière meilleure qu'attendu du réseau social Twitter n'a pas suffi à rassurer les investisseurs qui ont lourdement sanctionné  son incapacité à attirer en masse de nouveaux utilisateurs. Son action a décroché de 8,56% à 38,97 dollars, son plus bas niveau en clôture depuis son entrée en Bourse en novembre.

Le marché a accueilli sans plus d'enthousiasme la publication trimestrielle du distributeur en ligne eBay (-4,97% à 51,83 dollars).

Le groupe de médias américain Time Warner, qui a dépassé les attentes au premier trimestre, s'est apprécié de 2,66% à 66,46 dollars.

Le groupe anglo-canadien d'information Thomson Reuters, qui a renoué avec les bénéfices au premier trimestre, s'est adjugé 3,88% à 36,18 dollars.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,648% contre 2,695% mardi et celui à 30 ans à 3,458% contre 3,491% à la précédente clôture.