Et voilà! La tempête est apparemment passée et comme dans une pub d'assurance dommages ou de nettoyage après sinistre, tout reluit dans la maison. Champagne!

Les Bourses, petites et grandes, de la planète ont effacé pratiquement toutes les pertes subies depuis le début de l'année dans ce qui aura été vraisemblablement une petite correction de l'ordre de 5%. Au total, plus de 3000 milliards US de capitalisation boursière ont été recouvrés au cours des dernières séances, selon les calculs de l'agence financière Bloomberg.

L'indice global de référence, le All-Country World de Morgan Stanley, affiche 11 séances de hausse d'affilée et pratiquement en ligne droite. Il se retrouve à moins de 1% de sa valeur en tout début d'année. L'indice Global Dow, qui regroupe 150 grosses capitalisations de partout dans le monde, a également repris presque tout le terrain perdu depuis le mauvais départ de 2014, le pire en cinq ans.

La reprise vient des économies en difficulté ou émergentes, là même où la correction avait pris naissance. Milan enregistre la plus forte poussée parmi les 20 plus grandes places boursières dans le monde avec un gain étonnant de 8% depuis le début de l'année. Shanghai est déjà revenu en territoire positif, après que les craintes d'un ralentissement de la deuxième économie mondiale eurent ébranlé la planète financière.

Les marchés canadiens ne sont pas en reste. L'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto affiche un gain net de plus de 3%, après avoir dévissé d'à peine 1% en janvier grâce à la vigueur des entreprises de ressources. Cela atteint près de 7% à la Bourse de croissance, avec le regain d'intérêt pour les petites capitalisations, phénomène courant en début d'année.

Au dernier décompte, vendredi, l'Indice Québec, tel que mesuré par Morningstar, traînait néanmoins un peu la patte avec un gain de seulement 1%. Le dévissage d'entreprises de haut vol comme Air Canada (- 23%), Bombardier et Transat (- 22% dans les deux cas) a contrebalancé la remontée des sociétés aurifères.

D'autres nuages à l'horizon

C'est la Bourse de New York, non la moindre, qui a encore le plus de chemin à faire pour retrouver la tendance haussière des cinq dernières années. La marche est encore de trois points de pourcentage après la correction de janvier, en dépit de la remontée des huit dernières séances. Wall Street devra s'y faire: la Réserve fédérale n'est plus si accommodante.

Par ailleurs, si l'averse est passée, le risque d'un orage n'en est pas moins exclu. Statistiquement, le marché haussier sur la planète arriverait à terme. Il y a maintenant 869 jours que l'indice global de Morgan Stanley n'a pas vu de baisse de l'ordre de 20%. La durée moyenne de vie des marchés haussiers à cette échelle est de 874 jours, selon les calculs de Bloomberg.

Cela nous laisse, techniquement, cinq jours pour fêter...

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LA RECOMMANDATION

La correction récente a été l'occasion pour les gestionnaires de COTE 100 de faire le plein d'aubaines. La firme de gestion de portefeuille de Saint-Bruno a ajouté huit nouveaux titres à sa liste d'emplettes: les sociétés canadiennes Home Capital Group, MacDonald Dettwiler, Mediagrif et Rogers Communications ainsi que les américaines Big Lots, Copart, Dollar Tree et Medtronic. «De belles sociétés à prix d'aubaine», au dire du président et gestionnaire, Philippe Le Blanc.