La Bourse de New York, épaulée par de bonnes nouvelles sur le front des entreprises, a relevé la tête mardi après avoir subi sa pire séance depuis juin la veille.

La Bourse de Toronto a clôturé mardi en légère hausse, le parquet torontois s'étant stabilisé au lendemain d'une séance marquée par de multiples inquiétudes et un important désinvestissement pour les marchés nord-américains.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,13 cent US à 90,24 cents US.

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Les marchés à la clôture:



TSX 13 504,48 / 18,28 (0,14%)

Dow Jones 15 445,24 / 72,44 (0,47%)

S&P 500 1 755,20 / 13,31 (0,76%)

NASDAQ 4 031,52 / 34,56 (0,86%)

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«Les courtiers n'avaient pas spécialement de raisons de se précipiter pour acheter des actions, le marché a simplement rebondi après deux séances de fortes pertes», a remarqué Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management.

«Il fallait bien une correction»

Face aux turbulences persistantes dans les pays émergents, les craintes de déflation en zone euro et la publication lundi d'un mauvais indicateur sur l'activité manufacturière aux États-Unis, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones, avait notamment signé lundi son recul le plus important depuis juin.

Loin d'être affolés par le décrochage brutal du marché, de nombreux investisseurs jugeaient a posteriori qu'une telle chute était nécessaire après une très forte hausse des indices en 2013.

«Il fallait bien une correction», a relevé Anthony Conroy, de BNY Convergex Group, selon qui il s'agissait «d'un mouvement très sain pour le marché, qui ne peut pas continuer constamment à évoluer dans le même sens».

Malgré le rebond, en grande partie technique, des indices mardi, «il faut s'attendre à un retour de la volatilité à court terme», a toutefois prévenu le courtier, à quelques jours de la parution de chiffres mensuels très suivis sur l'emploi et le chômage aux États-Unis (vendredi).

La publication en cours de séance mardi d'un chiffre en demi-teinte sur les commandes reçues par les industries manufacturières aux États-Unis en décembre n'a, en attendant, pas ébranlé les indices: elles ont chuté un peu moins que prévu par rapport à novembre (-1,5%) mais repartent à la baisse après les gains enregistrés le mois précédent.

Les indices ont en revanche profité de quelques bonnes nouvelles sur le front des entreprises, dont les résultats supérieurs aux attentes de Yum Brands (+8,92% à 72,06 dollars), la maison mère de KFC et Pizza Hut, ou de la chaîne de prêt-à-porter haut de gamme Michael Kors (+17,27% à 89,91 dollars).

Record pour les 10 ans de Facebook

L'annonce par la chaîne de magasins en difficulté JCPenney d'une progression de ses ventes au quatrième trimestre pour la première fois depuis 2011 n'a, elle, pas suffi à convaincre le marché. L'action a plongé de 10,56% à 5,08 dollars.

Les changements à la tête de Microsoft n'ont pas non plus enthousiasmé les investisseurs (-0,36% à 36,35 dollars): Satya Nadella a été nommé au poste de directeur général en remplacement de Steve Ballmer et le cofondateur du groupe Bill Gates va quitter la présidence du conseil d'administration pour un rôle, présenté comme plus actif, de «conseiller technologique».

Le premier réseau communautaire en ligne mondial, Facebook, s'est pour sa part offert un nouveau record le jour de ses 10 ans en grimpant de 2,07% à 62,75 dollars.

Le groupe pharmaceutique Pfizer a profité de son côté du relèvement de la recommandation des analystes de Jefferies (+2,75% à 31,44 dollars).

Le service de vidéos en ligne Netflix, qui a annoncé vouloir lever 400 millions de dollars pour accélérer son expansion en Europe, a grappillé 0,38% à 405,91 dollars.

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,624% contre 2,581% lundi soir et celui à 30 ans à 3,593% contre 3,540% à la précédente clôture.