Tout comme la Bourse de Toronto, Wall Street a terminé dans le rouge mercredi, tracassée par l'absence d'avancées concrètes dans les négociations sur le budget des États-Unis et des chiffres mitigés sur l'emploi américain.

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Les marchés à la clôture:

TSX 12 839,00 / -8,44 (-0,07%)

Dow Jones 15 133,14  / -58,56 (-0,39%)

S&P 500 1 693,87 / -1,13 (-0,07%)

NASDAQ 3 815,02 / -2,96 (-0,08%)

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La Bourse de New York, qui avait largement anticipé ces dernières semaines la possibilité que républicains et démocrates ne parviennent pas à adopter à temps un budget, n'avait pas cédé à la panique mardi quand l'absence d'accord a conduit à la mise en congé sans solde de centaines de milliers de fonctionnaires.

Mais mercredi, «en entendant les commentaires des uns et des autres, il apparaît de plus en plus clairement que chaque parti s'arc-boute et qu'ils ne parviendront probablement pas à trouver un terrain d'entente dans les deux prochains jours», estime Michael James de Wedbush Securities.

Barack Obama a bien convié les chefs de file du Congrès à la Maison-Blanche pour tenter de mettre fin à la paralysie des administrations fédérales, ce qui a permis au marché de limiter ses pertes.

«C'est encourageant mais tant qu'on n'aura pas de preuves de véritables avancées dans les discussions, le marché va rester sous pression», estime Alec Young de S&P Capital IQ.

Les courtiers sont aussi préoccupés par l'échéance du relèvement du plafond légal de la dette: si le Congrès n'y donne pas son feu vert, les États-Unis risqueront de se retrouver en défaut de paiement à partir du 17 octobre, une situation sans précédent.

«Si on arrive à cette situation, ce serait absolument désastreux», selon Michael James. «Le marché ne veut pas y croire. Mais s'il y a bien une chose que j'ai apprise en trente ans de métier, c'est de ne jamais dire jamais», dit-il.

L'enthousiasme des investisseurs a aussi été refroidi par l'annonce d'une hausse moins forte qu'anticipé des créations d'emploi dans les entreprises privées aux États-Unis en septembre par la société de services informatiques ADP.

Ce rapport est d'autant plus pris en compte par le marché que la diffusion des chiffres officiels sur l'emploi américain, théoriquement prévue vendredi, va sans doute être reportée en raison de la paralysie budgétaire.

Sur le front des valeurs, l'action cotée à New York du fabricant canadien de smartphones en difficultés BlackBerry s'est apprécié de 0,51% à 7,96 dollars, profitant en toute fin de séance de l'intérêt manifesté par le fonds d'investissement américain Cerberus pour un éventuel rachat.

Le titre s'était affiché dans le rouge pendant la majeure partie de la séance, le groupe ayant relevé ses charges de restructuration de 100 à 400 millions de dollars.

Le géant de l'agrochimie Monsanto a perdu 1,37% à 104,04 dollars après la parution de chiffres trimestriels et annuels décevants.

Le géant de l'aluminium Alcoa a pâti de son côté d'un abaissement de la recommandation des analystes de Deutsche Bank (-1,84% à 8,02 dollars).

Du côté des valeurs bancaires, Bank of America s'est adjugé 1,15% à 14,06 dollars. L'établissement a conclu un accord à l'amiable avec l'État de New York, qui l'accusait d'avoir conservé des pratiques abusives lors de la saisie de biens immobiliers en dépit d'engagements pris l'an dernier.

Wells Fargo, accusée des mêmes méfaits, va en revanche être poursuivie (-0,55% à 41,26 dollars).

Le marché obligataire a terminé en légère hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,626% contre 2,646% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,710% contre 3,721% la veille.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse mercredi.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,06 cent US à 96,79 cents US.

À Toronto mercredi, le secteur de l'énergie a affiché le plus important recul, soit 0,75%, même si le cours du pétrole brut a bondi de 2,06 $ US à 104,10 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur des télécommunications a reculé de 0,64%, l'action de Rogers Communications [[|ticker sym='T.RCI.B'|]] ayant laissé 44 cents à 43,91 $.

Le secteur de la finance a aussi perdu des plumes, avec une baisse de 0,44%. L'action de la Financière Sun Life [[|ticker sym='T.SLF'|]] a rendu 27 cents à 32,85 $.

Le groupe aurifère a progressé d'environ 0,84%, le cours du lingot d'or s'étant apprécié de 34,60 $ US à 1320,70 $ US l'once à New York. L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a avancé de 42 cents à 19,02 $.

Le secteur des métaux de base a lui aussi avancé, de 0,73%, le cours du cuivre ayant gagné 4 cents US à 3,32 $ US la livre à New York. Le titre de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] s'est adjugé 47 cents à 27,88 $.

- Avec La Presse Canadienne

Wall Street «devrait être inquiet», selon Obama

Le président des États-Unis Barack Obama a affirmé mercredi que Wall Street devrait être «inquiet» du blocage en cours à Washington, à l'approche de la date-butoir pour un relèvement du plafond de la dette.

«Wall Street, cette fois, devrait être inquiet à mon avis», a déclaré le président à la télévision CNBC. «Lorsqu'il y a une situation dans laquelle un groupe est prêt à faire défaut sur les obligations des États-Unis (envers leurs créditeurs), alors nous avons un problème», a-t-il jugé.