Wall Street a battu de nouveaux records historiques jeudi, vivifié par les performances de quelques grands noms de la cote, de bons indicateurs américains et des propos rassurants du patron de la Banque centrale des États-Unis, Ben Bernanke.

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Les marchés à la clôture:

TSX 12 628,87 / +60,10 (0,48%)

Dow Jones 15 549,08 / +78,56 (0,51%)

S&P 500 1 689,37 / +8,46 (0,50%)

NASDAQ 3 611,28 / +1,28 (0,04%)

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Alors que la saison des résultats bat son plein, «la majeure partie des gains vient des grands groupes comme IBM ou United Health, et des valeurs financières», a remarqué Michael James de Wedbush Morgan Securities.

La société informatique a agréablement surpris le marché en relevant ses prévisions annuelles de bénéfice  (+1,77% à 197,99 dollars), l'assureur santé a dépassé les attentes des analystes (+6,52% à 70,55 dollars) et la banque d'affaires Morgan Stanley a fait part d'un bond de son bénéfice (+4,37% à 27,70 dollars).

Certaines sociétés ont toutefois déçu les investisseurs à l'instar d'Intel (-3,69% à 23,26 dollars), et «plusieurs valeurs technologiques comme Google (-0,86% à 910,68 dollars), Microsoft (-0,84% à 35,44 dollars) ou Facebook (-1,76% à 26,18 dollars) ont aussi évolué dans le rouge, freinant le Nasdaq», a souligné M. James.

Mais les indices de Wall Street ont continué à profiter des mots sécurisants de Ben Bernanke, le patron de la Fed, sur le maintien d'une politique monétaire très accommodante pendant encore un certain temps.

Après s'être exprimé devant la Chambre des Représentants mercredi. M. Bernanke répondait ce jeudi aux questions des sénateurs américains. Il a notamment estimé qu'il était «trop tôt» pour dire si le Comité de politique monétaire de la Fed réduira son soutien extraordinaire à l'économie dès sa réunion de septembre.

M. Bernanke a aussi insisté sur le fait que la Banque centrale conservera pendant longtemps à son bilan les titres qu'elle achète chaque mois sur le marché depuis le début de l'année, une mesure destinée à faire pression sur les taux d'intérêts.

«Comme beaucoup d'investisseurs pensaient qu'il allait évoquer un possible ralentissement du soutien de la Fed plus tôt que prévu et craignaient que l'économie américaine ne soit pas encore assez solide pour tenir toute seule, sans aide, sur ses deux pieds, ils sont rassurés par ces propos», a remarqué Sam Stovall de S&P Capital IQ.

Autres facteurs de nature à entretenir l'optimisme des investisseurs: les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont reculé la semaine dernière et l'activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des États-Unis) s'est nettement accélérée en juillet.

Parmi les valeurs du jour figure aussi Dell (+1,86% à 13,12 dollars). Le groupe informatique avait convoqué ses actionnaires pour entériner son rachat par son PDG-fondateur mais il a finalement reporté le vote au 24 juillet. Plusieurs médias font état d'une opposition croissante des grands investisseurs institutionnels à l'opération.

Le premier gestionnaire d'actifs au monde, l'Américain BlackRock, a satisfait les investisseurs avec un bond de 32% de son bénéfice (+2,43% à 278,91 dollars).

L'opérateur de télécoms américain Verizon, qui a fait part d'un chiffre d'affaires moins élevé que prévu, a en revanche reculé de 1,52% à 49,97 dollars.

Le distributeur en ligne américain eBay, qui souffre de la conjoncture économique en Europe et en Corée, a également déçu (-6,73% à 53,52 dollars), tout comme le numéro un mondial de la publicité, Omnicom (-1,41% à 65,83 dollars).

Le titre du constructeur aéronautique Boeing s'est adjugé 2,71% à 107,63 dollars après la publication d'un rapport des autorités britanniques relatif au énième incident survenu sur un 787 vendredi dernier à Londres.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 2,534%, contre 2,491% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,630%, contre 3,572% la veille.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,36 cent US à 96,38 cents US. Il avait glissé de près d'un demi-cent mercredi, après que la Banque du Canada eut indiqué qu'elle n'était pas pressée de hausser son taux d'intérêt directeur, qui se trouve à un pour cent depuis près de trois ans.