Des signes laissant croire que la Réserve fédérale américaine pourrait ne pas freiner son programme monétaire agressif de relance dans un avenir rapproché a fait grimper les marchés nord-américains, mardi.

À Toronto, l'indice composé S&P/TSX a augmenté de 129,38 points, à 12 742,43, également propulsé par de forts gains dans les secteurs énergétique et aurifère. Le dollar canadien a gagné 0,22 cent, à 97,39 cents US.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles et l'indice S&P 500 ont encore atteint des sommets. Le Dow Jones a terminé en hausse de 52,30 points, à 15 387,58, tandis que le S&P 500 a pris 2,87 points, pour s'établir à 1669,16. L'indice du Nasdaq a avancé de 5,69 points, à 3502,12.

Deux présidents régionaux de la Fed américaine ont réitéré mardi que la meilleure voie pour la banque centrale est la poursuite de son programme de rachats d'obligations de 85 milliards $ par mois, connu sous le nom d'assouplissement quantitatif.

Des investisseurs craignaient que la Fed freine sa relance de l'économie sur le plan monétaire étant donné des récentes statistiques montrant de meilleures perspectives aux États-Unis pour l'immobilier et l'emploi.

Ainsi, le président de la Fed à St. Louis James Bullard a tenu ces propos dans un discours à Francfort, en Allemagne. Le président de la Fed à New York William Dudley lui a fait écho, en disant que toute décision de la banque centrale pourrait causer une réaction exagérée des marchés, et qu'une telle approche pourrait «menacer la stabilité financière».

Les critiques avaient déjà fait valoir que les récents records de clôture du Dow Jones et du S&P pourraient être attribuables à l'argent relativement facile venant de la Fed et que les marchés pourraient significativement écoper une fois que la banque centrale aura renversé la tendance.

MM. Dudley et Bullard sont des membres votants du comité de la banque centrale américaine qui établit les taux d'intérêt, et une déclaration du patron de la Fed Ben Bernanke devant le Congrès est attendue mercredi.

Les titres aurifères ont affiché les gains les plus importants sur le TSX. Les actions ont pris de la valeur en dépit d'un déclin des prix de l'or, avec le cours de l'or sur le marché des métaux à New York pour livraison en juin ayant glissé de 6,50 $, à 1377,60 $ US l'once.

La disparité entre les titres aurifères et les prix du lingot d'or signale une possible correction, a affirmé Norman Raschkowan, stratégiste en chef pour l'Amérique du Nord de Mackenzie Financial.

«À certains égards, nous avons connu auparavant un tel écart. (...) Il s'agit probablement d'un sentiment que les titres avaient fondu de façon un peu trop marquée, et on voit seulement un rebond vers un lien plus normal avec le cours du lingot», a-t-il fait valoir.

Le cours du pétrole brut pour livraison en juin a reculé de 55 cents, à 96,16 $ US le baril, tandis que le brut pour livraison en juillet a chuté de 75 cents, à 96,18 $ US. Le cuivre pour livraison en juillet a baissé de deux cents, à 3,34 $ US la livre.